Le déficit commercial de la France sur les biens a atteint 99,6 milliards d’euros en 2023, bien inférieur à celui de 2022 en raison de la baisse de la facture énergétique, mais très supérieur au niveau des vingt dernières années, ont dévoilé les Douanes le 7 février 2024.
En atteignant 99,6 milliards d’euros en 2023, il s’agit du deuxième plus gros déficit commercial de l’histoire, derrière celui enregistré en 2022 à 164 milliards d’euros.
Une baisse généralisée des importations en énergie
La hausse des prix de l’énergie importée avait expliqué en grande partie l’explosion du déficit commercial l’année précédente sur fond de guerre en Ukraine, mais, en 2023, les approvisionnements en énergie de la France ont chuté d’un tiers. “Cette diminution s’explique essentiellement par les prix”, précisent les Douanes dans leurs statistiques annuelles.
Tant pour les hydrocarbures (- 29 %), pétrole, gaz et gaz naturel liquéfié, que pour l’électricité (- 63 %), la baisse des importations a été généralisée. En parallèle, les importations de biens manufacturés se sont aussi inscrites en légère baisse.
Dans leur ensemble, les importations françaises ont représenté 731 milliards d’euros, en recul de 7,1 % sur une année.
L’aéronautique et l’automobile : des exportations en forte progression
Les exportations françaises ont, de leur côté, augmenté à 607,3 milliards d’euros (+ 1,5 %) en 2023 par rapport à 2022, contribuant plus modestement à l’amélioration de la balance commerciale française.
Parmi les secteurs les plus dynamiques, l’aéronautique et l’automobile ont vu leurs exportations augmenter de plus de 16 % sur un an, les ventes de machines ont progressé de 9 %, le textile, les équipements électriques et les parfums ont affiché une forte progression aussi.
Les produits agroalimentaires continuent de représenter une part importante des exportations françaises avec 62,7 milliards d’euros l’an dernier (+ 2,2 % sur un an), tout comme la chimie, la métallurgie et la pharmacie.
L’Antenne, avec l’AFP
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