Le gouvernement entend mettre de l’ordre dans le secteur du transport de marchandises. Jugé trop ouvert, le décret ayant accompagné la libéralisation de cette activité en 2003 sera bientôt amendé.
L’amendement du décret encadrant l’accès à la profession vise à s’assurer que seuls les professionnels inscrits dans le registre des transporteurs sont en mesure d’opérer sur le terrain. «Ceux qui font de l’intermédiation doivent être inscrits au registre des commissionnaires et non celui des transporteurs.
Quant à ceux qui sont inactifs, ils seront rayés du registre», a fait savoir Mohamed Abdeljalil, ministre du Transport et de la Logistique, lors de son passage dans l’émission «Grand Format-Le360».
Le projet de décret fait actuellement l’objet de discussions entre les professionnels et le ministère de tutelle. «Ce n’est pas le gouvernement qui propose le décret de manière unilatérale.
C’est le résultat d’un travail de longue haleine avec les professionnels», précise le ministre, non sans évoquer le problème de la «multiplicité de la représentativité» qui caractérise le secteur, d’où le retard pris dans l’approbation de la première mouture du texte déjà soumis à la consultation publique à travers le portail du secrétariat général du gouvernement (SGG).
«Nous avons trouvé un texte que nous avons considéré équilibré, parce qu’il répondait aux attentes du plus grand nombre… Aujourd’hui, nous sommes en train de le retravailler pour essayer de préparer un texte qui répond au mieux aux attentes de la profession et d’atteindre une version mieux acceptée et mieux comprise.
La structuration de la profession a pour but final et ultime d’offrir des services de transport de qualité aux entreprises et aux citoyens», a souligné Mohamed Abdeljalil.
Interrogé si le nouveau texte s’appliquera aussi aux transporteurs existants qui ne rempliraient pas les conditions fixées dans le futur décret, Mohamed Abdeljalil affirme que ce dernier prévoit «une phase de transition», au cours de laquelle les transporteurs vont devoir se conformer aux nouvelles règles.
Ayoub Khattabi
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