Les exportations vers le Niger depuis le port autonome de Cotonou, capitale du Bénin, sont à nouveau possibles après la levée des sanctions infligées à Niamey suite au putsch du 26 juillet. Pour heureuse qu’elle soit, cette décision n’aura pourtant pas de conséquences notables à en croire certains opérateurs économiques nigériens.
Après plus de 5 mois de suspension, les exportations à destination du Niger via le port de Cotonou sont possibles. La décision a été rendue publique dans une note officielle du directeur général du port dans un communiqué.
« Il est procédé à la levée de la mesure relative à la suspension, dans le port de Cotonou, des importations de marchandises à destination du Niger », a écrit le directeur général du Port autonome de Cotonou, Bart Jozef Johan Van Eenoo.
Cependant, cette décision n’aura que peu d’effets selon des opérateurs économiques Nigériens qui se sont déjà habitués à utiliser d’autres ports notamment celui de Lomé, capitale du Togo.
« Aujourd’hui, on n’a pas de problème d’accostage de nos marchandises car on utilise le port de Lomé. Il y a également le Maroc et l’Algérie dont nous avons déjà commencé à utiliser le port », déclare Elhaj Yacouba Dan Maradi, opérateur économique.
Toutefois, pour certains économistes, le port de Cotonou reste à beaucoup d’égards le port idéal pour les transactions commerciales du Niger.
« Le port idéal pour le Niger c’est Cotonou. Le coût de fret est moins cher par rapport au contour qu’on fait vers Burkina Faso. Le coût de fret et la durée du trajet impactent le prix de revient et par conséquent sur le prix de vente », explique Mahaman Nourri, économiste nigérien.
Malgré cette décision du port autonome de Cotonou, la Chambre de commerce et d’industrie du Niger a invité à son tour l’ensemble des opérations économiques du Niger à continuer à utiliser les ports et les corridors qui ont permis à desservir le Niger depuis les évènements du 26 juillet.
Aboubacar Sarki Le360 Afrique
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