Pour certains États enclavés d’Afrique de l’Est, dont la Zambie, le Malawi et la RDC, la Tanzanie constitue un point de relais important pour le commerce transfrontalier. Un atout complété par l’existence d’un réseau ferroviaire qui, même s’il date des années 70, permet un transport de masse.

La Tanzanie a réservé un budget de 12 milliards de shillings tanzaniens (environ 5,1 millions de dollars) pour doper les finances de la Tazara, l’autorité ferroviaire binationale exploitant le réseau Tanzanie-Zambie, afin d’améliorer ses performances selon les déclarations de Atupele Mwakibete, vice-ministre des Travaux publics et des Transports.

Cette enveloppe sera répartie sur l’exercice 2022/2023 qui s’étend du 1er juillet 2022 au 30 juin 2023, et qui devrait permettre d’intensifier tant le trafic de passagers que de marchandises sur cette ligne.

L’annonce tombe quelques semaines après la rencontre des chefs d’État tanzanien et zambien qui ont annoncé début août 2022, un projet de conversion des rails actuels construits suivant l’écartement de 1 067 mm, en un réseau à écartement standard, soit 1 435 mm.

Érigé sur 1 860 km, du port de Dar es-Salaam à la ville de Kapiri Mposhi dans la province centrale de la Zambie, ce réseau ferroviaire constitue un pilier du commerce entre les deux pays. La Zambie, enclavée, y fait transiter la plupart de ses importations et exportations.

Dans son bilan d’activités pour 2020/2021, la Tazara avait rapporté que le volume total de fret ayant transité via ce réseau était d’environ 217 661 tonnes métriques, alors que le flux de voyageurs était de 2 760 493 passagers.