Le groupe spécialiste des hydrocarbures a présenté des résultats annuels historiques ce jeudi. Les cours élevés du pétrole et du gaz ont tiré son bénéfice net, qui a plus que doublé en un an.

Vers une année record pour les groupes pétroliers. Après l’américain Exxon Mobil qui a dévoilé des profits au plus haut cette semaine, le géant britannique des hydrocarbures Shell a présenté des résultats historiques ce jeudi : l’entreprise a réalisé un bénéfice annuel de 40 milliards de dollars sur l’année 2022.

C’est plus du double de l’année précédente, durant laquelle Shell avait réalisé un bénéfice de 19 milliards de dollars. Et c’est un chiffre qui dépasse aussi largement le précédent record de la société, établi à 28,4 milliards de dollars en 2008.

L’activité de la firme a été nettement dopée par les prix particulièrement élevés du pétrole et des hydrocarbures cette année, alors que la guerre en Ukraine a bouleversé les cours de l’énergie. La baisse des exportations russes vers les Etats occidentaux a propulsé les prix du pétrole et du gaz au plus haut.

L’essor de l’activité gazière de Shell a tiré ses résultats au quatrième trimestre 2022. La filière gaz de la société a dégagé un bénéfice ajusté de presque 6 milliards de dollars, sa meilleure performance depuis dix ans.

Baisse des prix

Shell, ainsi que ses concurrents pétroliers, a aussi profité d’un rebond de la demande mondial, après deux années marquées par la crise sanitaire. L’activité est repartie de plus belle partout dans le monde, de même que les déplacements.

Pour autant, la croissance des bénéfices s’est ralentie au dernier trimestre 2022. Si la production a augmenté, les prix du gaz et du pétrole, eux, ont décru.

Sur l’année 2022, Shell aura versé quelque 26 milliards de dollars à ses actionnaires. Les dividendes ont augmenté de 15 % en un an. Shell a également annoncé que la société rachèterait pour 4 milliards de dollars d’actions à ses investisseurs dans les mois à venir.

Les Echos