Le digital en marche dans la logistique africaine
17 septembre 2023 / 13:26

Estimé à 1,4 milliard d’habitants, le continent africain a suscité un regain d’intérêt depuis le début des années 2000 jusqu’à ce jour par sa démographie galopante et surtout par ses ressources naturelles dont ont besoin les grandes firmes mondiales pour la production des biens. Ainsi, les investissements dans le secteur portuaire africain grâce aux partenariats public-privé n’ont pas tardé à devenir effectifs, ce qui favorise aujourd’hui la massification du fret sur le continent avec la présence des grands opérateurs logistiques mondiaux. Que ce soit à l’exportation, à l’importation ou du côté du transbordement, les volumes d’échanges ont nettement évolué.

Selon Borderless (Commerce sans Frontières en Afrique de l’Ouest et du centre), les coûts du transport et de la logistique en Afrique ont affecté négativement la compétitivité de la région sur les marchés internationaux. Les nouvelles technologies de l’information et de la communication se présentent dès lors comme une alternative pour faciliter la réduction des coûts logistiques liés au transport des marchandises en Afrique.

Aujourd’hui, à l’ère de la digitalisation avec la concrétisation de l’ambition des armateurs qui sont devenus des opérateurs logistiques, le secteur du transport de marchandises en Afrique a besoin d’un coup de pouce du digital pour être plus compétitif sur le marché international.

Bien que ce secteur en Afrique subsaharienne soit caractérisé par l’insuffisance ou la vétusté des infrastructures, le retard dans la modernisation, l’utilisation des flottes de camions vieillissants, les problèmes d’urbanisation (une mauvaise relation ville-port), l’utilisation du digital tend à combler les insuffisances de ce secteur encore embryonnaire dans certaines régions du continent surtout dans les arrière-pays ou on constate souvent un déficit d’investissements dans les infrastructures digitales pour accompagner le développement du secteur.

Le défi majeur de la logistique sur notre continent reste depuis fort longtemps la connectivité entre les ports maritimes et leur hinterland. A cela vient s’ajouter un autre défi qui est celui de l’utilisation inefficace des outils numériques comme les smartphones qui a pour répercussion un ralentissement dans la digitalisation effective des services de transport et logistique en Afrique.

Cependant, en profitant du dynamisme de l’écosystème tech africain qui tend de plus en plus par le biais des opérateurs télécoms qui fournissent de plus en plus une meilleure connexion internet, l’on assiste à une diminution drastique des barrières non tarifaires et à une réduction des coûts logistiques sur l’ensemble des chaines d’approvisionnement mondiaux.

Les opérateurs de terminaux à conteneurs ont très vite compris le gain de temps que représente la digitalisation de leurs activités au vue du flux de conteneurs qui devient de plus en plus impressionnant, conséquence du gigantisme des navires des armateurs et de la massification du fret des grands industriels.

Cette digitalisation des services logistiques s’est encore plus accentuée avec la crise sanitaire de la covid-19. Ainsi les documents nécessaires aux transporteurs pour accéder aux aires de stockage des terminaux à conteneurs sont accessibles en ligne ainsi que le paiement des factures des opérations de manutention.

Du côté des transporteurs, on assiste à la naissance de plateformes digitales de transport de marchandises qui fonctionnent comme des véritables réseaux sociaux entre expéditeurs et transporteurs. Une solution qui tend à donner un autre visage au secteur du transport de marchandises dont la professionnalisation reste depuis longtemps un vaste chantier.

En définitive, pour réussir à faire sortir de l’étape embryonnaire l’industrie du transport en Afrique, il va falloir tout d’abord mettre en place des nouveaux process digitaux facile à utiliser et sensibiliser aux différents avantages de fluidité et célérité dans les opérations ainsi qu’à la dématérialisation des procédures, puis continuer à investir dans les corridors routiers pour rendre plus performants les réseaux d’approvisionnement et de distribution afin d’optimiser les couts des produits importés et de mieux valoriser les matières premières africaines, les produits semi-finis ou produits finis africains sur le marché mondial.

(Africa Supply Chain Magazine Nº8)

Kevin AKPALI : Promoteur du blog logistique

MONSIEUR LE TRANSPORTEUR

 

 

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