Les transporteurs routiers du Sénégal du corridor Dakar-Bamako expriment leur désarroi puisqu’ils se retrouvent bloqués à la frontière du Sénégal et du Mali. Ils en veulent énormément aux chefs d’État de la CEDEAO qui n’ont pas respecté l’ordonnance rendue par la Cour de Justice de la CEDEAO le 22 mars dernier tendant à un sursis à l’exécution des sanctions prononcées contre le Mali. Désormais Ils exigent surtout une réparation des préjudices subis.
Les transports routiers sénégalais bloqués à la frontière du Sénégal et du Mali n’en peuvent sont lassés de vivre un calvaire sans fin. ils ont vigoureusement réagi pour étaler leur colère, mais surtout pour dénoncer le comportement des chefs d’État de la CEDEAO.
Ces derniers, qui au Ghana récemment, n’ont pas pris en compte dans leurs résolutions de reconduction des sanctions prises contre le Mali le 09 janvier dernier l’ordonnance de la Cour de la Justice de la CEDEAO demandant un sursis à l’exécution des sanctions prononcées contre le Mali.
Les transporteurs ont tenu à dénoncer farouchement cette situation de blocage en cours à travers le Collectif des acteurs des transports routiers du Sénégal (CATRS).
« Suite à la publication de l’ordonnance de la Cour de Justice de l’Uemoa N°06/2022/CJ du 24 mars 2022 dans laquelle il a été ordonné le sursis à l’exécution des sanctions prononcées par la conférence des Chefs d’État et de gouvernement de l’Uemoa, lors de sa session extraordinaire tenue, à Accra, le 9 janvier 2022, le Collectif des acteurs des transports routiers du Sénégal (Catrs) a décidé d’interpeller nos autorités étatiques.
Il prend pour responsable la Cedeao et étale ses doléances » a souligné Momar Sourang à travers un document parvenu à la Rédaction. Selon les propos du coordonnateur du Catrs, «cette fermeture brutale et dépourvue de mesures d’accompagnement, nous a causé un préjudice énorme. Heureusement la Cour de justice de l’Uemoa a pris la décision de lever cette interdiction, prise par la conférence de Chefs d’État de la Cedeao ».
Les transporteurs et les chauffeurs restent toujours bloqués au niveau de la frontière. Surpris par cette fermeture brusque, les pertes et désagréments subis méritent amplement une réparation.
Actuellement les acteurs vivent dans le plus grand dénuement au niveau de la frontière et notre activité est à l’arrêt. Au-delà de 23 jours de détention, un conteneur de 40’ (lire 40 pieds) se voit appliquer une pénalité de 25 000 F/jour. Quant aux conteneurs de 20’, une pénalité de 15 000 F/jour, unité, leur est imposée.
« Les pneumatiques ont commencé à s’affaisser. Et nous, la Catrs, pensons que la Cedeao est responsable de cette situation et doit en assumer les conséquences », selon Momar Sourang.
D’ailleurs ce dernier a demandé au président Youssou Traoré du Conseil malien des transporteurs routiers (Cmtr) « de faire intervenir un huissier pour le constat aussi bien du côté des camions maliens en terre malienne, que de camions maliens en terre sénégalaise, pour évaluer le préjudice qu’ils ont subi ».
Il assure néanmoins que le Catrs fera le même travail de recensement du côté sénégalais. Momar Sourang explique « qu’il n’y a pas que les transporteurs comme victimes dans cette affaire. Il y a aussi les chauffeurs qui ont été maintenus contre leur gré, en pleine brousse et ont vécu dans le plus grand dénuement ».
« Dormant à la belle étoile ou partageant leur cabine avec leurs apprentis. Obligés de se doucher à la belle étoile et contraints à d’énormes difficultés pour avoir de l’eau, ces chauffeurs doivent être indemnisés. Nous avons tenu à faire passer ce message pour que tous les acteurs du corridor impactés puissent réagir et évaluer les pertes subies » a clamé haut et fort Momar Sourang.
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