Au début du mois, le président de la NOC Farhat Bengdara a évoqué l’idée de la construction de gazoducs reliant la Grèce et l’Egypte à la Libye alors que les relations énergétiques entre ces trois Etats se sont dégradées ces dernières semaines.

La diplomatie américaine a indiqué, dimanche 6 novembre, qu’elle est ouverte à l’établissement d’éventuels rapports énergétiques entre la Libye et la Grèce.

La déclaration fait suite à celle du président de la société publique libyenne du pétrole Farhat Bengdara qui, il y a quelques jours, a annoncé que le pays étudiait les possibilités de construire des gazoducs avec la Grèce et l’Égypte.

Selon une source anonyme au sein du département d’Etat américain, la perspective d’un réchauffement des relations entre la Libye et la Grèce dans le secteur énergétique « devrait promouvoir la coopération et fournir les bases d’une sécurité énergétique durable et de la prospérité économique dans toute la Méditerranée orientale ».

Notons que la nouvelle intervient dans un contexte où les vastes réserves gazières mises en évidence dans la région ces dernières années sont devenues une pomme de discorde entre plusieurs Etats riverains.

Début octobre, la Libye et la Turquie avaient ainsi signé un accord pour explorer ensemble la Méditerranée orientale à la recherche d’hydrocarbures, notamment de gaz.

Le deal avait été vivement critiqué par l’Egypte qui, dans une déclaration, indiquait sa volonté d’user de toutes les voies légales, pour « défendre », en vertu du droit international de la mer, ses « droits souverains dans la zone ».

Selon une étude publiée par le fournisseur indépendant d’informations et d’analyses pour les marchés de l’énergie et des matières premières, S&P Global Platts, l’entente entre Ankara et Tripoli présente des risques sécuritaires importants.

Abdel-Latif Boureima