Lors du G20 l’Inde a annoncé la signature d’un projet de couloir maritime, ferroviaire et numérique vers l’Europe dédié notamment au transport d’hydrogène.

A l’occasion du G20 le Premier ministre indien, Narendra Modi, a annoncé la signature d’un accord entre, l’Inde, l’Arabie saoudite, les Etats-Unis, les Emirats arabes unis, l’Union européenne, la France, l’Allemagne et l’Italie en faveur d’un projet de transport maritime et ferroviaire traversant le Moyen-Orient pour relier l’Inde à l’Europe.

Ce couloir économique et logistique vise notamment à renforcer le commerce bilatéral entre l’Inde et l’Arabie saoudite dont la valeur s’élevait à 42,8 milliards de dollars en 2023 mais aussi à développer un réseau de transport d’hydrogène qui relierait le Moyen-Orient aux grands ports européens.

Un projet salué par l’Europe

Par voie de communiqué, la présidente de la commission européenne Ursula Von der Leyen a qualifié d’historique cet accord qui « déboucherait sur la connexion la plus directe à ce jour entre l’Inde, le Golfe Arabique et l’Europe, avec une liaison ferroviaire qui rendra le commerce entre l’Inde et l’Europe 40 % plus rapide, avec un câble électrique et un pipeline d’hydrogène propre pour favoriser le commerce d’énergie propre entre l’Asie, le Moyen-Orient et l’Europe, avec un câble de données à haut débit pour relier certains des écosystèmes numériques les plus innovants au monde et créer des opportunités commerciales tout au long du processus ».

De son côté Emmanuel Macron a affirmé que Marseille pourrait être la « tête de pont » européenne du chantier, en vantant « l’expertise » des entreprises françaises en matière de transports et d’énergie, a rapporté La Tribune.

Pour l’Inde, ce projet de corridor viserait à concurrencer la Chine et son programme d’investissements et d’infrastructures « des nouvelles routes de la soie ».

RENAUD CHASLE