Les effets des crises de la Covid-19 et du conflit russo-ukrainien continuent de secouer l’industrie aérienne mondiale et de plomber les efforts de reprise du secteur. Un contexte particulièrement difficile pour plusieurs compagnies qui sont au bord de l’asphyxie.
L’Association du transport aérien international (IATA) dans son rapport mensuel publié le jeudi 7 juillet fait savoir que la demande mondiale de fret, mesurée en tonnes-kilomètres (CTK*) a chuté de 8,3 % au cours du mois de mai en glissement annuel.
Cela représente néanmoins une amélioration par rapport aux 9,1% de baisse enregistrée en avril, par rapport au même mois l’année précédente.
Pour l’IATA, l’assouplissement des restrictions anti-covid en Chine, la poursuite de la guerre en Ukraine, les nouvelles commandes à l’exportation, sont entre autres, des facteurs qui ont été déterminants dans le niveau de volumes constaté en mai.
« Le mois de mai a offert des nouvelles positives pour le fret aérien, notamment en raison de l’assouplissement de certaines restrictions Omicron en Chine. Sur une base désaisonnalisée, nous avons constaté une croissance (0,3 %) après deux mois de baisse.
Le retour de la production asiatique avec l’assouplissement des mesures COVID-19, notamment en Chine, va soutenir la demande de fret aérien. Et le fort rebond du trafic passagers a augmenté la capacité, bien que pas toujours sur les marchés où la pénurie de capacité est la plus critique. Mais l’incertitude de la situation économique globale devra être surveillée de près », a déclaré Willie Walsh, directeur général de l’IATA.
Le rapport fait observer en ce qui concerne la répartition des volumes de fret suivant les grandes régions du monde que seuls les transporteurs latino-américains ont enregistré une augmentation de 13,8 % de leur trafic, alors que les chiffres pour le reste du monde sont restés au rouge.
En Afrique le débit de fret traité par les transporteurs aériens affiche un repli de 1,5% en mai 2022 par rapport à mai 2021. En Asie-Pacifique, en Amérique du Nord, en Europe et au Moyen-Orient, les taux de baisse ont atteint respectivement 6,6%, 5,7%, 14,6% et 11,6%.
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