Sénégal : l’âge d’or du transport aérien
Par Ibrahima DIALLO
3 octobre 2023 / 15:47

Les activités du transport aérien, passagers et fret combinés, connaissent un véritable essor au Sénégal après avoir été impactées par la crise du Covid. Les chiffres de cette performance sont éloquents.

Costumes noirs haut de gamme, chemises et cravates parfaitement assorties…C’est avec une infinie élégance qu’une forte délégation de l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass (AIBD à 47 km de Dakar) s’est récemment rendue en France pour prendre part au forum économique du Sénégal à Paris.

Organisée récemment par AIBD SA en collaboration avec l’ambassade du Sénégal dans la capitale française, cette rencontre visait à présenter les opportunités d’investissement au Sénégal, notamment dans les secteurs du transport aérien et du tourisme. Une opération de séduction quasi inutile au vu des résultats impressionnants et des atouts dont peut se faire valoir le pays de la Teranga (hospitalité). A ce propos, les chiffres sont éloquents.

En effet, à l’instar du trafic aérien mondial, le trafic au niveau de l’aéroport international Blaise Diagne a retrouvé son niveau d’avant Covid et poursuit son essor.

Dans le détail, selon des données officielles du gouvernement sénégalais, le premier semestre 2023 a enregistré une hausse du trafic passagers de 18% par rapport à la même période de l’année 2022 avec 1.393.093 passagers contre 1.185.452, excédant ainsi de 19% le trafic de 2019 sur la période considérée.

S’agissant de la quantité de fret transportée au premier semestre 2023, elle est de 19.696 tonnes contre 18.786 tonnes en 2022 à la même période, soit une hausse de 5%.

Les activités du transport aérien (passagers et fret combinés), réalisées à travers un nombre de mouvements d’avions, suivent la même tendance avec 13.725 vols enregistrés contre 12.833 vols lors de la première moitié de l’année 2022, soit une hausse de 7%, expliquent les autorités du plus grand aéroport sénégalais.

Ce n’est pas tout puisqu’on note également une activité très significative des compagnies aériennes durant ce semestre notamment les compagnies de droit sénégalais, en l’occurrence Air Sénégal, Transair et Arc en ciel.

Ces compagnies maintiennent leur part de marché observée au premier trimestre soit 25% du trafic passagers, 15% du fret et plus 33% des mouvements du marché local.

Air Sénégal assure l’essentiel de ces parts de marché sur la plateforme, nous dit-t-on. Concernant la croissance observée du trafic passagers par rapport au premier semestre 2022, elle est essentiellement liée au dynamisme de la plupart des compagnies qui opèrent sur la plateforme. Il faut noter que les compagnies étrangères ne sont pas en reste en termes d’activités.

AIBD informe que Royal Air Maroc (RAM) reste toujours très actif et maintient ainsi ses parts de marché sénégalais avec des croissances de 45% du nombre de passagers transportés et 7% du volume de fret traité par rapport au premier semestre 2022. Ainsi, la compagnie marocaine représente 15% du trafic passagers et 14% du fret par rapport aux compagnies africaines.

Par rapport à l’ensemble des compagnies internationales, RAM représente 8% du trafic passager et 4% du trafic fret. Asky Airlines et Ethiopian Airlines ont la même part de marché avec 8% pour la concurrence intra africaine sur la plateforme et entre environ 4% sur le marché global (comprenant toutes les compagnies). La compagnie Air Côte d’Ivoire est à un point avec 7% du trafic passager sur la base intra africaine et 3% sur l’ensemble des compagnies.

Mauritania Airlines est à 6% avec la concurrence africaine et à 3% au niveau global. Kenya Airways a sensiblement le même volume de trafic passagers avec des parts de marché entre compagnies africaines de l’ordre 4%, correspondant à 2% sur le trafic global.

Dans une récente communication, AIBD a également fait savoir que parmi les compagnies étrangères non africaines, Air France demeure la plus performante avec 22% du trafic fret et 9% des passagers.

Viennent ensuite Iberia et Turkish Airlines dont les parts tournent autour de 5% concernant les passagers. TAP du Portugal perd un point de part et se retrouve à 4% au 1er trimestre. Enfin Turkish Airlines Cargo se distingue par un trafic important de 19% de part de marché sur le fret après Air France en termes de part de marché.

Comme au premier trimestre, poursuit la même source, Paris et Casablanca demeurent les villes les plus en connexion avec l’AIBD en provenance comme à destination corroborant l’offre conséquente des compagnies comme Air Sénégal et Air France sur l’axe Paris avec 2 voire 3 vols par jour, et RAM sur l’axe Casablanca avec 2 vols par jour.

La connexion avec Abidjan est la plus importante dans la sous-région avec 6% de part de marché pour les arrivées et 5% pour les départs comptant pour 7% de mouvements d’avions dans les deux sens.

Des performances qui galvanisent Abdoulaye Dieye, directeur général de l’AIBD pour qui «Grâce à sa position géographique stratégique, son environnement des affaires favorable, sa sécurité, et les réformes en cours, le Sénégal, en tant que futur producteur de pétrole et de gaz, s’affirme comme une destination d’affaires de premier choix». C’est dans ce contexte que la RAM et AIR Sénégal ont signé récemment un stratégique qui permettra d’augmenter les connexions entre le Maroc et le pays de l’Afrique de l’ouest.

Khadim Mbaye :Le 360 Afrique

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