Les grandes mutations du secteur portuaire mettent de plus en plus en évidence la nécessité de soutenir la croissance des volumes. Un projet que nourrissent plusieurs États africains, à l’instar du Maroc.

Le ministère marocain des Transports a annoncé qu’il prépare une étude stratégique qui devrait aboutir à la mise en place d’une flotte nationale de commerce maritime, ceci pour améliorer la compétitivité du pays en matière de transport maritime.

L’étude «se penchera sur le diagnostic de la situation actuelle de la navigation commerciale afin de l’adapter aux meilleures pratiques internationales, dans le but de créer des conditions propices à encourager les investissements dans ce secteur », a expliqué le ministre Mohamed Abdeljalil.

La compétitivité du Maroc dans le sous-secteur de la navigation maritime a été gravement altérée par l’effondrement de la flotte de la marine marchande qui est passée de 70 navires en 1989 à peine 17 actuellement, soit 6 navires pour passagers et 11 pour le fret, selon Najib Cherfaoui.

Dans un entretien avec le journal Media 24, l’expert portuaire et maritime a indiqué que la flotte actuelle couvre à peine 10% de la demande nationale en transport maritime. Ce qui cause un manque à gagner estimé à près de 2 milliards USD (y compris les surestaries de près de 600 millions USD) pour les coûts de transport facturés par les compagnies maritimes étrangères.

Le projet qui devrait servir à redorer le blason du transport maritime, permettra en l’occurrence d’économiser des devises et surtout de tirer pleinement profit de la dynamique actuelle de l’industrie portuaire du pays qui est l’une des plus développées du continent et rivalise avec les grands pôles portuaires actuels du monde.

Agence Ecofin