L’UE va étiqueter le gaz comme énergie verte, stimulant les investissements dans les régions gazières africaines. Un plan pour étiqueter des projets spécifiques de gaz naturel et nucléaires comme « verts », classant ainsi ces développements comme des investissements durables a été proposé par l’Union Européenne(UE). L’objectif étant de réduire considérablement les émissions mondiales

Le label vert temporaire met l’accent sur le rôle que le gaz jouera dans la transition énergétique tandis que le monde tend vers une évolution dans le secteur des carburants propres.

Ainsi l’UE s’est engagé pour un avenir énergétique propre, tout en luttant contre la pauvreté énergétique. Et cela en garantissant l’attribution du statut vert aux projets n’émettant pas plus de 270 grammes d’équivalent dioxyde de carbone par kilowattheure.

L’exécutif de l’UE explique d’ailleurs que « la Commission considère que le gaz naturel et le nucléaire ont un rôle à jouer en tant que moyen de faciliter la transition vers un avenir principalement basé sur les énergies renouvelables ». Et cette approche de l’UE présente plusieurs avantages pour des pays africains en phase d’exploration de leurs hydrocarbures et gaz naturel.

En raison de la pandémie, les investisseurs mondiaux se sont orientés vers des investissements plus propres, et la décision de l’UE marque un tournant critique pour le financement des projets gaziers africains.

L’Europe et l’Amérique furent sans doute les principaux investisseurs d’Afrique surtout dans le secteur de l’énergie. Avec l’application de la décision de l’UE, le gaz africain peut être développé et utilisé alors que les investissements recommencent à affluer vers des développements de projets lucratifs et permettre un accès universel à l’énergie.

Globalement cette décision va permettre aux pays africains producteurs d’exporter des ressources vers les marchés internationaux surtout que ces derniers traversent une crise énergétique liée à la pandémie.

Il faut aussi compter sur le Bassin MSGBC qui est devenu un bassin qui compte dans le paysage pétrolier et gazier mondial, même s’il est encore aujourd’hui une zone frontière.

Chemsdine Sow Deina, directeur de l’exploration chez SMHPM chez MSGBC. Oil, Gas & Power 2021 déclarait en décembre de l’année 2021 : « nous avons un potentiel énorme et nous devons trouver les bonnes solutions pour utiliser ces ressources pour le développement du pays, car nous sommes dans une position idéale pour exporter vers les marchés américains et européens ».

Cette décision sera particulièrement importante pour les régions riches en gaz comme le bassin du MSGBC en bénéficieront. La région MSGBC – qui couvre la Mauritanie, le Sénégal, la Gambie, la Guinée-Bissau et la Guinée-Conakry – s’est axée sur le développement de ses immenses ressources gazières, reconnaissant le rôle que le gaz jouera dans la croissance socio-économique et la réduction de la pauvreté énergétique.

A cet effet on peut s’attendre à une réduction de la pauvreté énergétique et en même temps atteindre les objectifs nationaux liés à la transition énergétique.

Avec la deuxième édition de MSGBC Oil, Gas & Power qui se profile en 2022, les échanges sur les investissements dans le gaz et les énergies propres se poursuivront, les parties prenantes et les investisseurs mondiaux se voyant offrir la chance unique de s’engager directement avec les dirigeants régionaux.

Des rencontres comme celles-ci sont essentiels pour canaliser les investissements dans les projets de gaz vert, et à mesure que la décision de l’UE est mise en œuvre, les investisseurs mondiaux doivent profiter des opportunités qu’offre l’Afrique.