Compté parmi les plus importants en Afrique, le réseau ferroviaire sud-africain ne présente pas pour autant un niveau de croissance équivalent. L’État est aujourd’hui obligé de recourir à des investisseurs privés en raison de la détérioration et le vandalisme des infrastructures, ainsi que la mauvaise gestion reprochée à Transnet.
Un appel à manifestation d’intérêt a été lancé par Transnet à l’endroit des opérateurs privés, pour fournir des services de fret ferroviaire via certaines lignes du réseau sud-africain. Cette phase qui a été bouclée va déboucher sur des dépôts d’offres qui démarrent le 31 mai 2022.
L’objectif de ce processus est d’attribuer une partie de l’exploitation des chemins de fer du pays, notamment le transport de fret, à des opérateurs privés. Pour ce premier volet, Transnet a procédé à l’ouverture de 6 créneaux pour les corridors dédiés au transport de conteneurs, ainsi qu’aux chargements des constructeurs automobiles.
L’ouverture du secteur ferroviaire aux entreprises privées, ce qui n’est pas arrivé depuis 160 ans se matérialise dans un contexte où la dégradation des infrastructures est devenue un gros problème pour l’essor du transport dans le pays.
A cela s’ajoute la chute du trafic de fret ferroviaire entraînée entre autres par la baisse conséquente de la production minière et les contreperformances enregistrées par les ports sud-africains depuis quelques années.
Le rapport d’activités 2021 de Transnet renseigne que les volumes de fret ferroviaire ont baissé de près de 14 %, passant de 212,3 millions de tonnes en 2020 à 183,29 millions de tonnes l’année dernière.
Les autorités du pays estiment que la remise à niveau des chemins de fer par injection de capitaux privés impulsera une dynamique compétitive dans l’industrie ferroviaire. Elle pourrait également contribuer à étaler les offres de services à plusieurs districts.
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