Selon le président des ports de l’État, Álvaro Rodríguez Dapena, il est nécessaire de mettre en place des mesures dans le cadre de l’Union européenne pour contrecarrer une fuite du trafic des ports espagnols, particulièrement d’Algésiras vers Tanger-Med.

Pour faire face aux conséquences négatives possibles du système communautaire à mettre en place pour contrôler et réduire les émissions de CO₂ du transport maritime, Rodríguez Dapena a annoncé que son département travaillait déjà avec les trois ports les plus touchés du pays (Algésiras, Valence et Barcelone) et avec d’autres pays de l’UE.

Selon l’Autorité portuaire de la baie d’Algésiras, le port de la ville risquerait de perdre 60 % des opérations de chargement de conteneurs au profit de Tanger-Med si cette mesure est mise en application en l’état.

« Nous devons empêcher les fuites de trafic vers les ports qui n’ont pas ces obligations environnementales », a expliqué Rodríguez Dapena, faisant allusion à Tanger-Med.

En effet, une telle mesure mettrait en danger quelque 1 600 emplois directs et 4 200 emplois indirects au port d’Algésiras. Une situation qui va impacter en conséquence sur son chiffre d’affaires qui va considérablement chuter à 300 millions d’euros par an.

Il n’y aura pas de limitation d’émission de CO₂ du transport maritime malgré cette mesure, souligne Rodriguez Dapena qui dit « partager l’inquiétude des ports ».

Il déclare par ailleurs qu’ils travaillent sur « le Fit for 55 depuis un certain temps et que les autorités européennes l’ont lancé pour être le premier de la classe. L’objectif étant d’agir directement face à l’urgence climatique, mais il est toujours en cours ».

Rodríguez Dapena ajoute : « un certain nombre de règlements ont été élaborés au cours du second semestre de 2021, sous la présidence de la Slovénie ; et maintenant, avec la présidence de la France, ils vont être adoptés ».