L’Algérie lance le Groupe des Travaux Maritimes pour ses projets portuaires
Par Ibrahima DIALLO
9 septembre 2024 / 16:14

Désirant moderniser ses infrastructures de transport, l’Algérie a décidé de renforcer ses compétences locales pour réduire sa dépendance aux entreprises étrangères. Le pays a mis en place une politique pour développer l’ingénierie locale d’exécution des grands projets.

Le ministre algérien des Travaux Publics a récemment annoncé la création effective du Groupe des Travaux Maritimes, une structure spécialisée dans la construction d’infrastructures maritimes. L’Assemblée générale constitutive de cette société publique annoncée depuis quelques mois s’est tenue cette semaine.

Selon l’annonce du ministère, sa création « vise à renforcer les compétences et les capacités de l’outil national d’exécution, tout en améliorant sa compétitivité face aux entreprises internationales et en lui permettant de bénéficier de grands projets d’infrastructure ».

Ce plan se concrétise conformément à la vision globale du gouvernement qui veut investir près de 10 milliards USD sur les 10 prochaines années, dans la construction de nouveaux ports et la modernisation de ceux existants.

Actuellement, l’Algérie dispose de 11 complexes portuaires commerciaux et de plus d’une trentaine de ports de pêche et de plaisance, d’après le ministère.

La création du GTM s’aligne par ailleurs sur la stratégie de l’État algérien qui consiste à promouvoir l’expertise locale dans le domaine du transport. C’est le cas du transport ferroviaire pour lequel il a été créé en 2005 l’Agence Nationale d’Études et de Suivi de la Réalisation des Investissements Ferroviaires (ANESRIF).

Cette structure chargée du développement du réseau ferré national est le maillon clé de la politique nationale de transfert modal route-rail, dont l’objectif principal est d’accroître les flux de passagers et de fret par chemin de fer pour réduire la pression sur le réseau routier.

Elle revendique plus de 3000 km de voies ferrées construites entre 2000 et 2023, ceci avec l’expertise chinoise et la collaboration du groupe public Cosider.

Elle devrait aussi être l’une des chevilles ouvrières du plan gouvernemental de construction plus de 9000 km de voies ferrées, pour porter le réseau 15 000 km à l’horizon 2030, contre 6000 km actuellement.

Mouka Mezonlin

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