Après avoir rompu le contrat de Tanzania International Container Terminal Services (TICTS), le gouvernement tanzanien recherche de plus importants investisseurs pour exécuter son ambitieux plan de développement du port de Dar es Salaam.

La Tanzanie a entamé des pourparlers avec le groupe portuaire émirati DP World pour l’exploitation de 7 postes d’amarrage au port de Dar es Salaam révèle Bloomberg, citant le ministre des Travaux publics et des Transports, Makame Mbarawa.

Si les démarches aboutissent, DP World investira également dans la construction d’installations de stockage pour le fret frais et la mise en place de technologie moderne pour la gestion des opérations du port. Ces investissements devraient aider à faire passer de 5 jours à 24 heures le délai de séjour à quai des navires, et de 60 heures à 12 minutes le temps de dédouanement des cargaisons, selon le ministre.

L’opération devrait en outre permettre de porter le trafic à 47,57 millions de tonnes d’ici 2032-33, contre 20,6 millions en 2021 et tripler les revenus des installations, lesquels passeront de 7,76 billions de shillings en à 26,7 billions de shillings au cours de la prochaine décennie.

DP World avait déjà signé en février 2022 un accord pour investir 500 millions USD dans le développement d’un 2ème terminal à conteneurs et d’autres infrastructures au port de Dar es-Salaam.

Ces initiatives de l’exécutif tanzanien sont motivées par sa volonté de faire du port de Dar es-Salaam le principal hub portuaire est-africain, un statut détenu actuellement par le port kenyan de Mombasa. La Tanzanie veut devenir un maillon important des échanges pour les pays enclavés tels que le Burundi, la Rwanda, l’Ouganda et la RDC.

Selon le ministère, des études sont également en cours pour apprécier les propositions de plusieurs autres groupes tels que Hutchison Port Holdings Trust, AP Moller-Maersk, Adani Ports and Special Economic Zone Ltd., Port of Antwerp-Bruges, PSA International Ltd.

Agence Ecofin