La nécessité de construire un nouveau port au Soudan est une évidence selon certains opérateurs privés au regard du déficit d’infrastructures et les enjeux sécuritaires qui obligent parfois à la fermeture du seul actif, paralysant de ce fait l’économie nationale. Mais pour l’heure de l’incertitude plane sur le projet.
Abu Dhabi Ports, propriété de la société holding d’Abou Dhabi ADQ a apporté un démenti quant à la signature d’un accord avec DAL, la plus grande entreprise privée du Soudan, portant sur la construction d’un nouveau port sur la mer Rouge dans le pays.
« Nous tenons à préciser que Abu Dhabi Ports Company n’a signé aucun accord relatif à un projet de coentreprise visant à construire un port au Soudan, comme suggéré dans le rapport publié », indique la société dans un communiqué en date du 21 juin 2022.
Osama Daoud Abdellatif, président du groupe DAL avait en effet confié à Reuters que l’investissement évalué à 4 milliards $, une coentreprise entre DAL et Abu Dhabi Ports était à « stades avancés », avec des études et des conceptions terminées. Un accord avait été conclu initialement en juillet 2021, sous un gouvernement de transition dirigé par des civils, avait-il déclaré.
Cette récente publication de la multinationale des Émirats fait planer le doute quant à la mise en œuvre du projet. Abu Dhabi Ports, a précisé que des discussions « préliminaires » ont lieu au Soudan et qu’il « explore toujours de nouvelles opportunités et de nouveaux projets ».
Le port devrait être érigé à environ 200 km au nord de Port-Soudan, capable de traiter toutes les catégories de marchandises. Il comprendra entre autres une zone de libre-échange et industrielle suivant le modèle de Jebel Ali de Dubaï, ainsi qu’un petit aéroport international.
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