Le conflit au Moyen-Orient a des conséquences sur la sécurité du transport maritime. Une situation qui oblige les compagnies pétrolières comme BP à prendre des mesures préventives.

La major pétrolière BP a annoncé, lundi 18 décembre, sa décision de suspendre tout transport de ses cargaisons pétrogazières à travers la mer Rouge. En cause, la recrudescence des attaques des militants yéménites houthis, en réaction à l’offensive militaire d’Israël à Gaza. La décision du groupe énergétique intervient suite aux attaques récentes de navires commerciaux dans le détroit de Bab el-Mandeb.

Face à cette situation, plusieurs compagnies pétrolières ont fait le choix de détourner leurs navires en contournant l’Afrique par la route du cap de Bonne Espérance. Une option qui occasionne cependant des coûts supplémentaires et des retards importants.

BP est la première multinationale pétrogazière à opter pour la suspension du transit de ses pétroliers dans la région, comme plusieurs grandes sociétés de transport maritime. La compagnie explique ce choix par le caractère prioritaire de la sécurité de son personnel.

Cette décision et les perturbations qu’elle a engendrées ne sont pas sans conséquence sur les cours du pétrole brut. Le Brent, le pétrole brut de référence, a notamment augmenté de près de 4 % pour atteindre 79,39 dollars dans la foulée.

Alors que les menaces sécuritaires sur le transport maritime semblent s’accroître, une coalition du pays comprenant les États-Unis, le Royaume-Uni, Bahreïn, le Canada, la France, l’Italie, les Pays-Bas, la Norvège, les Seychelles et l’Espagne, a mis en place une force de protection maritime baptisée « Prosperity Guardian ». Objectif, protéger la navigation dans le sud de la mer Rouge et dans le golfe d’Aden, la région maritime située entre la Somalie et le Yémen.

Abdel-Latif Boureima