Utilisé comme mode de transport de premier plan durant la période coloniale, le chemin de fer est actuellement en léthargie en Afrique. En effet, sa relance est une « obligation » pour le développement économique du continent et il est surtout le chemin le plus efficient pour permettre à ce dernier d’atteindre ses objectifs de développement durable face au réchauffement climatique. C’est dans ce cadre que tient à Dakar le 1^er forum destiné aux financements des activités ferroviaires en Afrique subsaharienne. Un événement qui doit permettre de trouver des solutions aux problématiques de financement des projets ferroviaires dans le continent.

Prévu du 19 au 21 octobre au Centre International de Conférence Abdou Diouf (CICAD) de Diamniadio à Dakar, le forum international sur le financement des projets ferroviaires est co-organisé par la société des Chemins de Fer du Sénégal (CFS) et l’Union Internationale des Chemins de Fer (UIC).

L’événement rassemble tous les acteurs du ferroviaire en Afrique et a enregistré plus de 500 parties prenantes, dont des décideurs politiques (gouvernements), les bailleurs de fonds (Banque Mondiale, Banque Africaine de Développement, Agence Française de Développement), industries, opérateurs, gestionnaires et experts ferroviaires qui vont se pencher sur les solutions aux problématiques du financement des projets ferroviaires.

Ainsi, nous pouvons noter la délégation sénégalaise conduite par le Ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement (MITTD), Amadou Mansour Faye, du Ministre délégué chargé du Développement des Chemins de Fer, Pape Aliou NDIAYE et le Directeur Général de CFS, Malick NDOYE. Quant à la délégation marocaine, elle est dirigée par le Directeur Général de l’Office National des Chemins de Fer (ONCF), Mohamed Rabie Khlie et celle de l’UIC, Taoufik Boufaied.

Venu présider l’événement au nom du Président de la République, le Premier ministre Amadou Bâ a salué cette belle initiative et a réaffirmé l’engagement de l’Etat du Sénégal à réhabiliter et rénover le chemin de fer sur toute l’étendue du territoire national.

Quant à Malick NDOYE, il a invité les investisseurs venus participer à ce forum à regarder plus le potentiel africain en termes de projets ferroviaires, les opportunités économiques qu’il offre et surtout de prendre exemple sur le modèle du TER sénégalais qui est une réussite.

C’est dans cette même mouvance qu’a abordé Mohamed DIOP, Directeur Général d’Africa Global Logistics Sénégal (AGL Sénégal) et Directeur Régional d’Africa Global Logistics Afrique Atlantique (AGL Afrique Atlantique : Sénégal, Mali, Mauritanie et Gambie), l’une des plus grandes entreprises de logistique en Afrique et filiale du plus grand armateur au monde MSC.

Monsieur DIOP a mis en exergue son intervention sur les investissements réalisés par AGL en Côte d’Ivoire et au Cameroun qui s’élèvent à plus de 500 millions d’euros et qui ont permis d’optimiser les coûts logistiques dans ces pays.

Il invite également les bailleurs de fonds et autres investisseurs à avoir plus de responsabilités en Afrique qui ne contribue que 5% du réchauffement climatique dans le monde et selon ses propres termes : « la connectivités de l’Afrique passera par la voie ferroviaire ».