Le projet de gazoduc reliant le Maroc et le Nigeria traverse les eaux territoriales du Sahara occidental, qui sont un territoire contesté au niveau international.
Pour cette raison, le ministre nigérien du Pétrole, Tempere Silva, a déclaré que la réalisation de ce projet dépend de l’approbation de tous les pays qu’il traverse.
Le projet, qui est actuellement en phase de planification et d’études de faisabilité, traverse 13 pays africains le long de l’océan Atlantique sur environ 6 000 km.
Bien que le Maroc et le Nigeria aient signé sept protocoles d’accord avec d’autres pays de la région, le transit du gazoduc par les terres contestées du Sahara occidental est l’obstacle majeur au projet.
Le droit international considère le territoire comme sujet à décolonisation, ne reconnaissant pas la souveraineté sur celui-ci, et le mouvement Polisario est considéré comme le représentant légitime de la population du territoire.
Les observateurs estiment que cette situation sera un obstacle majeur à la réalisation du projet, car il sera difficile de trouver des bailleurs de fonds prêts à financer un oléoduc traversant des terres contestées. De plus, la partie sahraouie pourrait recourir aux tribunaux internationaux pour délivrer des mandats d’arrêt pour son arrestation.
Le responsable de la politique étrangère de l’Union européenne, Josep Borrell, a également souligné que l’Europe avait réduit sa dépendance au gaz russe et qu’il restait à voir si elle aurait besoin du gaz lorsque le projet marocano-nigérian sera terminé. Selon les prévisions, le projet se terminera en 2046.
En somme, la réalisation du projet de gazoduc entre le Maroc et le Nigeria est subordonnée à l’approbation de tous les pays qu’il traverse, y compris les terres contestées du Sahara occidental.
Les enjeux politiques et économiques liés à cette question rendent la réalisation du projet difficile, même si des accords ont été signés avec d’autres pays de la région.
Algérie Focus
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