De l’insuffisance des infrastructures aux défauts de sécurité ou de connectivité, les défis pour le transport aérien africain demeurent grands, malgré le potentiel du secteur. Dans la quête d’une résolution des problèmes qui en retardent l’émergence, l’IATA et l’AFRAA proposent des solutions.

L’AFRAA (Association des compagnies aériennes africaines) a rejoint l’initiative Focus Africa de l’IATA (Association du transport aérien international), un programme qui vise un développement socioéconomique en capitalisant sur la contribution du transport aérien.

L’initiative regroupe des acteurs des secteurs privé et public intervenant dans l’aviation civile et engagés à apporter des améliorations mesurables dans 6 domaines clés, notamment la sécurité, les infrastructures, la connectivité, les finances, la distribution, ainsi que la durabilité et le développement des compétences.

Les deux entités entendent ainsi collaborer avec les gouvernements pour aider à relever les défis spécifiques qui retardent le développement de ce type de transport en Afrique. Parmi ces défis figure le plan de mise en place du marché unique du transport aérien africain, pour lequel ils prévoient d’accélérer le processus de ratification de l’accord par les 23 pays adhérents et d’incitation à l’adhésion d’autres pays.

D’autres enjeux concernent la nécessité d’obtenir des gouvernements le rapatriement des près de 1,5 milliard USD de devises des compagnies aériennes encore bloquées dans plusieurs pays africains, de même que l’obligation d’améliorer la sécurité opérationnelle dans le secteur.

Les acteurs prévoient aussi de se pencher sur les problèmes relatifs aux coûts élevés des redevances d’utilisation de l’aviation, qui sont actuellement supérieurs de 8% à la moyenne mondiale, mais aussi ceux liés au respect du système de compensation et de réduction des émissions de carbone afin de concrétiser à l’horizon 2050 l’objectif Zéro carbone de l’IATA.

Selon Kamil Al Awadhi, vice-président régional de l’IATA pour l’Afrique et le Moyen-Orient, les retombées attendues de ce partenariat impulseront des grandes avancées pour cette industrie sur le continent.

« C’est extrêmement prometteur. Le continent abrite la population qui croît le plus rapidement au monde, mais ne représente que 2% de l’activité de transport aérien de passagers et de fret. La route pour réaliser le potentiel de l’aviation parait longue, mais avec les partenariats solides engagés dans Focus Africa, nous pouvons réaliser le changement nécessaire », a-t-il déclaré.

Henoc Dossa