Le corridor de Lobito est un ensemble d’infrastructures ferroviaires et portuaires reliant le sud de la RDC, et le nord de la Zambie, à l’océan Atlantique à travers l’Angola. Son exploitation pour exporter la production congolaise et zambienne de cuivre réduira les coûts et délais d’expédition.
Ivanhoe Mines a annoncé le 2 janvier l’expédition des premières tonnes de cuivre du complexe Kamoa-Kakula à travers le corridor de Lobito. Il s’agit d’une cargaison de concentré de cuivre d’environ 1 110 tonnes qui a été transportée par rail, fin décembre 2023, depuis Kolwezi en RDC jusqu’au port de Lobito en Angola, sur la côte Atlantique.
Cette première cargaison s’inscrit dans le cadre d’un essai qui verra la compagnie minière canadienne en transporter jusqu’à 10 000 tonnes par ce corridor, qui passe à moins de 5 km de Kamoa-Kakula.
Cela permettra de collecter des informations sur des facteurs comme le temps de transit, les coûts et les économies de gaz à effet de serre. Actuellement, les trajets les plus utilisés par Ivanhoe Mines et qui mènent aux ports de Durban (Afrique du Sud) et de Dar es Salam (Tanzanie) sont environ deux fois plus longs que le trajet via le corridor de Lobito.
« Notre première expédition d’essai est une étape importante sur la voie de la création d’une nouvelle chaîne d’approvisionnement reliant la ceinture de cuivre d’Afrique centrale aux marchés mondiaux », souligne Robert Friedland, coprésident exécutif d’Ivanhoe Mines.
Il faut rappeler que le corridor de Lobito est stratégique non seulement pour la RDC, mais aussi pour la Zambie, deuxième producteur africain de cuivre.
Cela justifie l’intérêt des États-Unis et de l’Union européenne qui, désireux d’assurer l’approvisionnement de leurs industries pour ce métal indispensable à la transition énergétique, ont signé en 2023 plusieurs accords pour le développement de ce corridor.
Agence Ecofin
0 commentaires