L’association des transitaires CLECAT (Comité de liaison européen des commissionnaires et auxiliaires de transport) exige de la commission européenne l’ouverture d’une enquête sur ce qu’elle qualifie de « distorsions » concernant le marché du transport maritime de ligne.
En effet, le CLECAT s’attend à ce que « la commission doit enquêter de toute urgence pour établir en amont le degré de concentration, de consolidation, de coordination et de cartellisation du marché des conteneurs desservant l’Union européenne, et en aval, celui des services de transit ».
Ce qui sous-entend que la hausse du prix du fret maritime pourrait ne pas uniquement s’expliquer uniquement par la loi de l’offre et de la demande.
Nicolette Van Deer Jagt, la directrice générale du CLECAT, dénonce dans une cadre « une véritable situation d’oligopole, avec 80 % du transport maritime réalisé par huit armateurs réunis au sein de trois alliances ».
Les chargeurs à gros volumes avec des contrats longs termes sont privilégiés, contrairement aux plus petits contrats « spots ». Les tarifs devraient d’ailleurs continuer d’accroître cette année.
Le règlement d’exemption par catégorie des consortiums (CBER), qui permet une collaboration importante entre les lignes est notamment dans le viseur.
Ce qui signifierait qu’elles peuvent gérer la capacité sur les marchés, contrôlant ainsi les coûts. Le CLECAT ajoute à cela « la stratégie d’intégration verticale des armateurs ainsi qu’à leur contrôle exclusif des données de la supply chain ». Ce qui permettrait d’engranger 200 milliards de gains, tout au long de la crise Covid-19.
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