Confrontés à une congestion permanente, les ports sud-africains connaissent certaines périodes sensibles au cours de l’année où l’encombrement des installations s’accentue. Cela augmente encore plus les coûts de revient pour les chargeurs.

CMA CGM va appliquer des surtaxes de congestion portuaire (Port congestion surcharge-PCS) sur les cargaisons à destination du port de Cape Town en Afrique du Sud à partir du 15 juillet 2023. Le montant fixé à 250 USD par EVP sera pris en compte dans la détermination du taux de fret pour les marchandises en provenance

« de Chine continentale, Hong Kong, Macao, Taïwan, Corée du Sud, Thaïlande, Cambodge, Indonésie, Laos, Singapour, Japon, Timor-Leste, Myanmar, Brunei, Mongolie et du Vietnam ».

Cet ajustement qui devrait permettre à l’armateur français de compenser les éventuelles charges liées au prolongement du séjour des navires dans le port du fait de la congestion, intervient dans un contexte où l’Afrique du Sud accueille la grande saison des agrumes au titre de l’année 2023. La campagne qui s’étend de mai à octobre, constitue un facteur aggravant l’encombrement des installations portuaires.

Ces nouveaux frais augmenteront le taux de fret pour les cargaisons à destination, en transit ou en transbordement via ce port. Récemment, la compagnie Maersk a reconduit un accord avec Transnet Port Terminals (TPT) et Transnet Freight Rail (TFR) pour enlever ou expédier par train les conteneurs transportés par ses navires.

Ceci afin d’accélérer ces étapes et réduire le temps de séjour à quai de sa flotte au terminal à conteneurs du port de Ngqura (province du Cap-Oriental). Selon Transnet, cet accord permet de remplacer des flux de 50 camions par un seul train.

Il faut noter que le transporteur français avait déjà imposé en 2020 des frais supplémentaires entre 550 USD et 1 100 USD respectivement sur les conteneurs de 20 et 40 pieds, en raison de la forte congestion pendant la Covid-19.

Henoc Dossa