Zones logistiques au Maroc : des ambitions fortes, mais des défis persistants
Par redaction
29 avril 2025 / 10:21

Avec un objectif de 750 hectares de zones logistiques d’ici 2028, le Maroc mise sur ces infrastructures pour doper sa compétitivité économique. Des progrès sont certes à noter, de nombreux obstacles freinent cette stratégie nationale.

Depuis 2011, le Maroc a engagé une vaste réforme de son secteur logistique à travers l’Agence marocaine de développement de la logistique (AMDL). Elle vise à réduire les coûts et améliorer la compétitivité des entreprises. Cette stratégie repose principalement sur la création de zones logistiques, véritables plateformes destinées à mutualiser les services et optimiser les flux de marchandises. Le pays ambitionne de mettre en place 750 hectares de ces zones d’ici 2028. Pour atteindre cet objectif, il compte s’appuyer sur des infrastructures modernes et une connectivité multimodale renforcée.

Selon Elhoussaine Chellaoui, expert en logistique et conseiller international, les résultats restent contrastés. Si des avancées sont notées en matière de gouvernance, de formation et de digitalisation, plusieurs objectifs n’ont pas été atteints. Ils sont freinés par des contraintes budgétaires, des difficultés d’accès au foncier et la persistance de l’économie informelle. « Le coût logistique a diminué de manière marginale », indique-t-il, soulignant que les améliorations restent timides.

Les zones logistiques comme Tanger Med et Med Hub ont cependant prouvé leur efficacité. Elles permettent une meilleure gestion des flux, une réduction des délais et des coûts, tout en renforçant l’attractivité du pays pour les investisseurs étrangers. « Des zones comme Tanger Automotive City attirent des multinationales comme Renault ou Yazaki grâce à des infrastructures adaptées et des incitations fiscales », explique Chellaoui. L’intégration avec les zones industrielles favorise également la délocalisation des investissements et le transfert de compétences vers le Maroc.

Pour accélérer la mise en œuvre des zones régionales, plusieurs leviers doivent encore être activés. Chellaoui préconise la simplification des procédures administratives, la facilitation de l’accès au foncier et la création d’une plateforme numérique centralisée pour améliorer la coordination entre les acteurs. Ces efforts sont indispensables pour faire du Royaume un véritable hub logistique et industriel à l’échelle continentale.

0 commentaires

SI VOUS VOULEZ QUE L'INFORMATION SE RAPPROCHE DE VOUS

Newsletter

Vidéos

Il n'y a pas d'événements à venir pour le moment.
Mon compte