Depuis l’entrée en vigueur de la Zone de libre-échange continental (Zlecaf), plusieurs pays tentent d’accélérer les projets régionaux d’infrastructures de transport, afin d’en faire des instruments pour concrétiser et exploiter au mieux les nouvelles politiques commerciales.
Le Nigeria et le Niger ont signé un protocole d’accord pour la mise en place d’une commission mixte, dans le cadre du projet ferroviaire transnational Kano-Katsina-Maradi.
Cette ligne est un prolongement du réseau Lagos-Kano que développe le Nigeria depuis 2006, et qui est destiné à raccorder les régions du nord aux principaux ports du pays localisés au Sud ainsi qu’au centre-sud du Niger.
D’après les autorités nigérianes, le projet vise entre autres à relier les grands pôles de production non pétrolière du pays, notamment les bassins agricoles, aux installations portuaires. Sa mise en œuvre devrait surtout permettre au pays de capter une grande partie des flux de marchandises en provenance ou à destination du Niger, qui en raison de son état d’enclavement a recours aux ports voisins de Cotonou, Lomé et Tema pour ses transactions avec le reste du monde.
Le projet peine néanmoins à démarrer en raison de difficultés de financement. L’exécutif nigérian avait indiqué avoir entamé des discussions avec des bailleurs autres que la Chine, qui avait montré une certaine réticence à débloquer les fonds restants pour sa poursuite.
D’après les autorités nigérianes, le gouvernement n’a reçu du prêteur chinois qu’environ « 15% des 8,3 milliards USD requis pour construire la section devant relier Lagos, le centre des affaires, à la ville septentrionale de Kano ».
Agence Ecofin
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