Un corridor routier stratégique pour relier l’Ouganda, le Soudan du Sud et la RCA
Par redaction
20 mai 2025 / 11:16

Un projet d’infrastructure de 1.100 km porté par trois pays africains (Ouganda, Soudan du Sud et la RCA) entend dynamiser le commerce régional et répondre aux défis d’enclavement.

L’Ouganda, le Soudan du Sud et la République centrafricaine (RCA) ont lancé un ambitieux projet de corridor routier de 1.100 km. Il vise à relier les trois pays. Cette infrastructure, dont le coût n’a pas encore été précisé, est conçue pour lutter contre les problèmes d’enclavement et stimuler le commerce transfrontalier.

L’objectif est de pallier l’absence de routes fiables dans cette région faiblement interconnectée. Cela va s’opérer par la création d’une alternative aux corridors traditionnels passant par Mombasa (Kenya) ou Dar es Salaam (Tanzanie).

Au-delà du désenclavement, ce projet vise une optimisation logistique dans un espace au fort potentiel économique, mais sous-exploité. Il offrirait un nouvel accès aux marchés internationaux pour des pays sans littoral. Ce qui va réduire ainsi leur dépendance aux infrastructures portuaires éloignées. L’Ouganda, déjà bien relié au Kenya par route et rail, pourrait jouer un rôle central en tant que hub régional.

Ce corridor s’inscrit dans la dynamique de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), en facilitant les exportations agricoles et minières, notamment du nord de l’Ouganda et du sud de la Centrafrique. Il permettrait également de stimuler les activités des opérateurs logistiques.

Actuellement, les coûts logistiques dans ces zones enclavées peuvent atteindre jusqu’à 70 % de la valeur des marchandises, selon la Banque africaine de développement (BAD), un frein majeur à la compétitivité.

Malgré l’ambition affichée, le projet devra surmonter plusieurs obstacles, notamment sécuritaires dans certaines régions instables comme le Soudan du Sud et la RCA.

Il s’inscrit dans la dynamique de la ZLECAf, mais fait face à des enjeux sécuritaires et financiers majeurs. Sa concrétisation dépendra aussi fortement de la capacité des États concernés à mobiliser des financements auprès des bailleurs internationaux, un défi de taille dans un contexte économique régional encore fragile.

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