Traversée des frontières : Nigeria et Afrique du Sud parmi les plus difficiles
Par redaction
9 janvier 2025 / 14:52

La traversée des frontières du Nigeria et de l’Afrique du Sud est classée par la Banque mondiale parmi les plus difficiles. Cette situation constitue un obstacle pour le commerce intra africain.

Traverser les frontières africaines est un véritable défi. Des difficultés liées aux barrières tarifaires, les procédures administratives interminables et les rackets font perdre énormément de temps aux opérateurs. Selon la Banque mondiale, la durée de la traversée de certains postes peut s’étaler jusqu’à trois jours.

Ce rallongement du temps coûte cher. En plus de limiter l’accès aux marchés, ces obstacles font monter les coûts du transport et freinent les avantages de la ZLECAF (Zone de Libre-échange Continentale Africaine).

Selon l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), le commerce intra africain des 6 premiers mois de l’année 2024 ne représente que 12% des échanges du continent. L’organisation ajoute dans son document « Optimal Investissements on Africa’s Road Network » paru en septembre 2024 que cette situation entraîne des pertes d’accès au marché qui varient de 26% à 78%. Pour des frontières comme celles du Nigeria, les pertes peuvent atteindre 80%.

Selon le document, ces complications sont également constatées sur les corridors reliant le Nigeria et la République Démocratique du Congo à certains pays voisins comme le Cameroun au Tchad, le Kenya à l’Ouganda, L’Éthiopie et l’Afrique du Sud dans la zone de l’Afrique australe.

Pour fluidifier le trafic, la Banque mondiale a émis des recommandations comme la création de postes frontières. Cette solution déjà présente en Afrique de l’Ouest a connu un succès à travers l’augmentation des échanges entre les différents pays de la zone. Cependant, il faudra encore plus, car sans volonté politique, les défis vont persister.

La restriction imposée sur certains produits, la faible couverture du réseau routier qui s’élève à 1,5% du total mondial et la non-harmonisation de certaines politiques commerciales doivent être traitées afin de favoriser un commerce intra africain assez performant.

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