La Commission maritime fédérale des États-Unis a pris la décision d’imposer à certaines compagnies maritimes internationales de transiter par des ports marocains en partance pour les États-Unis. Une opportunité pour le Maroc qui veut renforcer sa position stratégique.

Aux États-Unis, la Commission maritime fédérale a décidé d’accorder à certaines compagnies maritimes internationales un monopole sur certaines routes. La commission exige une condition de ces compagnies.

Elles doivent effectuer leurs escales dans certains ports comme ceux marocains. Le but est de réguler les pratiques tarifaires après la pandémie et d’encadrer le commerce extérieur américain conformément au Shipping Act 2022.

Selon Najib Cherfaoui, expert maritime, cette décision permet à la FMC d’effectuer un contrôle strict sur les transitions maritimes internationales afin de garantir une tarification plus équitable.

Pour le Maroc, cette mesure va se traduire par une réduction sérieuse des coûts de production. Le tarif d’un conteneur de 40 pieds en guise d’exemple est passé de 25 000 dollars en avril 2021 à environ 4 000 dollars actuellement. Le FMC a les moyens d’intervenir en cas de besoin dans l’acheminement des conteneurs.

Le port de Tanger est le principal bénéficiaire de cette nouvelle dynamique. Il a franchi en 2024 les 10 millions de conteneurs traités.

Cependant, des interrogations surgissent. Un projet d’extension avec l’aménagement de 800 mètres de quais est envisagé d’ici à 2025 pour atteindre 12 millions d’EVP. Toutefois, une saturation pourrait être atteinte dès 2027.

Le Maroc se voit obligé de prévoir des marges de manœuvre pour les générations futures. Pour ce faire, il est nécessaire d’élargir les compétences de la TMSA (Tanger Med Spécial Agency). Il s’agira de la transformer en armateur afin de garantir une expansion portuaire à l’échelle mondiale.