Plusieurs milliers de voitures attendent d’être expédiées à l’usine de Sochaux (Doubs), l’un des principaux sites de production du groupe Stellantis. Le constructeur est confronté comme l’ensemble du secteur à des problèmes de logistique et de livraison.
Les parkings de l’usine de Sochaux (Doubs), propriété du groupe Stellantis, débordent. Confrontée, comme l’ensemble de l’industrie automobile, à une pénurie de chauffeurs routiers originaires d’Europe de l’Est en raison de la guerre en Ukraine, ainsi qu’à «une congestion des ports et une instabilité du transport par le rail», selon la direction, l’usine peine à expédier ses véhicules.
Interrogée sur l’ampleur de ce goulet d’étranglement, une porte-parole du constructeur automobile répond que le nombre de véhicules change tous les jours et que les équipes sont mobilisées pour améliorer les délais d’acheminement.
En attendant la résolution du problème, Stellantis propose aux concessionnaires de venir récupérer eux-mêmes à l’usine les véhicules commandés.
Le projet «Thor» jugé responsable du problème
«Le problème couvait depuis plusieurs semaines, car Sochaux est en mesure d’expédier 800 véhicules par jour, alors que l’usine en produit jusqu’à 1 100 quotidiennement», affirme de son côté une source syndicale.
En cause également selon les syndicats : le projet «Thor», une réorganisation logistique de l’entreprise consistant à diversifier les acteurs pour internationaliser l’expédition jusque-là réservée au transporteur français Gefco.
«L’inquiétude est que la direction de l’usine finisse par utiliser le chômage partiel comme variable d’ajustement», poursuit la source syndicale. Pour rappel, Sochaux produit deux des best-sellers du groupe: les SUV Peugeot 3008 et 5008.
Avec Reuters (rédigé par Gilles Guillaume, édité par Jean-Stéphane Brosse)
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