L’Algérie renforce sa stratégie ferroviaire en s’appuyant sur la production nationale de matériel roulant. Un protocole d’accord signé avec le groupe belge John Cockerill vient appuyer cette ambition industrielle, en lien avec un vaste plan d’expansion du réseau ferré.

Dans le cadre de sa politique de modernisation du transport ferroviaire, l’Algérie veut développer une filière locale de fabrication de trains. Un protocole d’accord a été conclu entre Cital SPA, société spécialisée dans l’assemblage et la maintenance ferroviaire, et le groupe belge John Cockerill.

L’objectif est de favoriser le transfert de technologie, de former les compétences locales et de créer des unités industrielles sur le territoire national.

Ce partenariat s’inscrit dans un programme lancé en 2024, qui prévoit le triplement du réseau ferré algérien, passant de 4722 km à 15000 km. Soutenu par un investissement public de 378 milliards de dinars (environ 2,9 milliards USD), ce plan intègre l’achat de 400 voitures-voyageurs, 600 locomotives et la rénovation des infrastructures logistiques.

Déjà impliquée dans la fabrication de tramways aux côtés d’Alstom, Ferrovial, la SNTF et l’EMA, Cital SPA étendra désormais ses activités au matériel ferroviaire lourd. Cette orientation vise à réduire les importations, renforcer l’autonomie logistique du pays et stimuler la création d’emplois qualifiés dans le secteur ferroviaire.