Traçabilité minière en RDC : l’ITSCI relance ses activités malgré un contexte instable
Par redaction
5 juillet 2025 / 06:00

Après une suspension de plusieurs mois au Nord-Kivu, le mécanisme ITSCI redémarre ses opérations de traçabilité des minerais 3T. Mais le contexte sécuritaire et les pratiques illégales persistantes soulèvent des doutes sur l’efficacité du dispositif.

L’International Tin Supply Chain Initiative (ITSCI) relance ses opérations de traçabilité des minerais 3T (étain, tantale, tungstène) sur le territoire de Walikale, dans la province du Nord-Kivu. Après une suspension décidée en mars, l’organisation mène actuellement des évaluations conjointes avec les services publics pour reprendre l’étiquetage des minerais destinés à l’exportation via la province du Maniema.

Malgré cette reprise, l’ITSCI alerte sur la persistance de pratiques illégales, notamment la perception de taxes tout au long des itinéraires de transport. Bien que l’organisation ne précise pas les auteurs de ces prélèvements, des rapports indépendants, comme celui de l’IPIS en 2024, attribuent une large part de ces barrages à des groupes armés non étatiques actifs dans les zones minières.

Ce retour de l’ITSCI intervient alors que son système de certification fait l’objet de critiques récurrentes. En 2022, Global Witness accusait déjà le mécanisme de « blanchir » des minerais issus de mines contrôlées par des milices ou obtenus par le travail des enfants.

Plus récemment, en avril 2025, l’ONG mettait en cause le négociant europeen Traxys, suspecté de s’approvisionner en coltan dans des zones sous influence armée. Ces failles mettent en lumière la vulnérabilité persistante des chaînes d’approvisionnement congolaises.

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