En 2021, la plateforme portuaire de Lomé battait pourtant des records sur l’ensemble de ses segments d’activité, que ce soit le transit, les import-export ou le transbordement.
Sur le premier semestre 2022, le trafic global au port de Lomé a baissé de 6% selon les données officielles. Cette baisse contraste avec une évolution plus dynamique des marchandises embarquées et débarquées, qui ont quant à elles progressé respectivement de 10,8% et de 19,3%.
Si les autorités togolaises ne donnent pas de détails sur les facteurs qui expliquent cette régression, elle pourrait être justifiée par la flambée des coûts du fret au niveau mondial, dans un contexte de poussée inflationniste, de guerre en Ukraine, de perturbation des outils de production et des chaînes logistiques.
Une situation qui a poussé les opérateurs économiques à reporter leurs décisions d’investissements et d’expéditions.
Seul port en eau profonde où accostent de grands navires pour le cabotage vers d’autres ports de la sous-région, Lomé est la plateforme de transbordement par excellence dans le Golfe de Guinée. L’activité de transbordement représentait l’an dernier près de 70% des volumes traités sur ses terminaux. Sa baisse pourrait donc expliquer le ralentissement du trafic global, selon TogoFirst.
Ce tassement pourrait être également perçu comme une correction d’une année 2021 plus qu’exceptionnellement marquée par la reprise en force de l’activité économique à l’échelle mondiale.
2021 fut en effet une année record pour l’activité portuaire au Togo. Lomé Container Terminal, filiale de MSC, qui opère le principal terminal à conteneurs, avait annoncé un record de 1 128 978 conteneurs sur l’année, soit un volume total de 1 635 620 EVP traités.
Agence Ecofin
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