Pour prévenir une nouvelle escalade dans les relations commerciales transatlantiques, l’Union européenne envisage l’instauration d’un droit de douane unique de 10 % sur ses exportations vers les États-Unis. Cette proposition s’inscrit dans une logique de compromis visant à limiter les impacts sur des secteurs sensibles, notamment ceux liés aux flux logistiques et industriels.

Selon le quotidien allemand Handelsblatt, des négociateurs européens de haut rang ont confirmé que Bruxelles envisage de soumettre ses exportations à un tarif unique.

Cette mesure viserait à prévenir l’application par les États-Unis de taxes ciblées sur certains produits stratégiques, notamment les voitures, les composants électroniques et les équipements pharmaceutiques.

En contrepartie, l’UE se dirait prête à alléger certains de ses droits de douane, notamment sur les véhicules américains. D’autres mesures seraient également à l’étude, telles que l’assouplissement de barrières non tarifaires, techniques ou réglementaires, afin de faciliter l’accès au marché européen.

Une composante énergétique pourrait aussi s’inviter dans les discussions : l’UE envisagerait d’interdire les importations de gaz russe, renforçant ainsi ses liens avec les fournisseurs américains de GNL.

Une telle orientation aurait des répercussions directes sur les chaînes d’approvisionnement en énergie, mais aussi sur les stratégies d’import-export des opérateurs européens.