Maersk a porté son choix stratégique sur Tanger Med au détriment d’Algésiras. Cette décision basée sur des avantages économiques n’a pas manqué de susciter des critiques.

La décision du leader mondial du transport maritime, Maersk, de renforcer des activités à Tanger Med plutôt qu’à Algésiras en Espagne a suscité de vives réactions. Cette stratégie, dont la planification remonte à 2016, est motivée par des avantages économiques et logistiques perceptibles dans un environnement en constante progression en matière d’infrastructure au Maroc.

Dès 2016, Maersk a entamé ce processus en négociant 2 km de quais dédiés à Tanger Med. La plate-forme marocaine qui fait des performances remarquables (8,6 millions d’EVP en 2023) est désormais intégrée dans une nouvelle route maritime reliant l’Inde et les États-Unis, contournant ainsi les ports européens, dont Algésiras. Une vision mûrement réfléchie qui s’inscrit dans le long terme afin de renforcer le rôle de Tanger Med et d’en faire un hub intercontinental.

En Espagne, la décision n’a pas manqué de faire du bruit. Elle a été critiquée par la junta de Andalucia qui s’étonne que Maersk trouve plus d’avantages au Maroc. Cependant, Maersk, société de transport de fret maritime d’envergure mondiale, a tenté de rassurer en affirmant que le port d’Algésiras demeure un port stratégique pour des activités.

Le groupe a même investi 10 milliards d’euros dans un projet de production d’hydrogène vert en Andalousie, montrant son engagement en Espagne. Tanger Med continue de se développer, avec 800 mètres de quais supplémentaires prévus d’ici à 2025, portant sa capacité totale à deux kilomètres.

Cette évolution pourrait influencer d’autres acteurs du secteur, bien que certains, comme MSC, aient opté pour d’autres routes. Maersk, en revanche, a décidé de s’installer afin de récolter les fruits d’une stratégie cohérente et bien planifiée avec Tanger Med.