Un an après l’accession au pouvoir du président Bassirou Diomaye Faye, la ministre des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, Dr Fatou Diouf, ministre des pêches, des infrastructures maritimes et portuaires fait le point. Entre finalisation de chantiers, écoute active des acteurs et réformes ambitieuses, les actions se multiplient.

Dès sa prise de fonction, Dr Fatou Diouf a entamé une tournée nationale pour s’imprégner des réalités du terrain. De Joal à Saint-Louis, en passant par Mbour et Fatick, la ministre est allée à la rencontre des acteurs (pêcheurs, transformateurs et responsables d’infrastructures).

« Le but de ces visites était de s’enquérir de leurs difficultés pour apporter des solutions », a-t-elle expliqué. Cette démarche participative a rapidement permis d’identifier les urgences, notamment les revendications des marins exigeant une convention collective.

Face aux tensions sociales, la ministre a agi promptement. « J’ai donné instruction au directeur général de l’Agence nationale des affaires maritimes pour mettre en place avec eux des projets de conventions collectives », a-t-elle affirmé. Ces discussions ont abouti à la validation de deux projets de conventions lors d’un atelier à Saly. Dans le même esprit, un programme de création de sociétés coopératives est en cours pour structurer davantage le secteur.

Quant au bilan matériel, des actions ont été faites. Le complexe frigorifique de Hann, d’une valeur de 3 milliards FCFA, est finalisé, tout comme le marché central au poisson de Thiès (2,2 milliards). Le laboratoire national d’analyse des produits halieutiques, financé par un don japonais de 7 milliards, sera inauguré en juillet.

À cela s’ajoutent le dragage du port de Ndayane, des travaux en cours à Ouakam et Fass Boye, et la poursuite du chantier du port de Bargny. « Vingt-deux ports de pêche seront construits sur l’ensemble du territoire », promet la ministre.

Côté social, Dr Fatou Diouf mise sur le capital humain. Plus de 36 mille gilets de sauvetage ont été distribués gratuitement. Elle ajoute que 80 pirogues en fibre de verre offertes, et la formation des jeunes renforcée via l’École nationale de formation maritime.

L’accord de pêche avec l’Union européenne a été suspendu après une évaluation exhaustive. À l’international, elle œuvre au rayonnement du Sénégal à travers des partenariats avec la Chine, l’Égypte ou encore la Mauritanie, et l’accueil de l’Assemblée générale des femmes transformatrices africaines. « J’appelle tous les acteurs à renforcer la collaboration pour lever les défis du secteur », a-t-elle lancé en guise d’appel à l’unité.