Le Sénégal accélère la construction de son port en eau profonde à Ndayane non loin de Dakar pour répondre à l’explosion du trafic maritime. Jean de Nul, un sous traitant sur le projet exécute les travaux de drainage.

Le Sénégal construit un port en eau profonde à Ndayane près de Dakar. Le but est de pallier limites du port de Dakar de plus en plus saturé. Piloté par Jean De Nul, spécialisé dans le dragage, le projet prévoit un chenal d’accès de 5 km et l’extraction de 10 millions de m3 de sable.

Cette infrastructure dont l’achèvement est prévu en 2026 devra absorber la croissance du trafic, passé de 5 millions de tonnes en 1994 a 22,4 millions en 2022.

Le port de Ndayane vise à accueillir des navires de grande capacités grâce à un tirant D’eau approfondi pour répondre à une demande en fret de conteneurisé en hausse constante (265 000 EVP en 2008 contre 800 000 en 2023).

La première phase du projet ajoutera 1,2 million d’EVP de capacité annuelle, essentielle pour le transit de pays enclavés comme le Mali. Ces infrastructures s’inscrivent dans une stratégie nationale pour renforcer la compétitivité du Sénégal à l’échelle régionale.

Le port de Dakar, conçu pour un trafic modeste fait face à un problème de congestion avec un manque de resserves foncières pour des besoins d’extension. Ces manquements ont conduit à des retards coûteux et une perte de compétitivité régionale.

Le gouvernement compte s’appuyer sur Ndayane pour décongestionner les flux, réduire les surcoûts logistiques et attirer des investissements étrangers tout en dynamisant l’emploi et les activités connexes.

Le projet est le symbole d’une modernisation qui est plus que nécessaire. Cependant l’impact écologique du drainage sur les écosystèmes marins est à prendre en compte.

A terme Ndayane pourrait transformer le Sénégal en une plaque tournante du commerce ouest-africain si les engagements internationaux en matière de durabilité et de gestion des ressources soient respectés.