Sénégal : le Port Autonome de Dakar lance les travaux d’élaboration de son plan stratégique de repositionnement
Par redaction
11 février 2025 / 17:18

La direction du Port Autonome de Dakar (PAD) a lancé officiellement ce mardi les travaux d’élaboration de son plan stratégique de repositionnement. Il s’agit d’une feuille de route ambitieuse dont le but est de moderniser les infrastructures du port, de renforcer sa compétitivité régionale et d’inscrire ses activités sur les objectifs du référentiel « Sénégal 2050 ». 

Lors d’une cérémonie organisée au port autonome de Dakar, le Directeur du PAD, Waly Diouf Bodian a lancé les travaux d’élaboration du plan stratégique de repositionnement du Port de Dakar. Au cours de cette cérémonie qui a vu la présence du PCA du PAD, Mamadou Goudiaby, Directeur de Cabinet du Ministre des pêches et des infrastructures portuaires et les différents acteurs du secteur portuaire, des experts ont décliné l’ambition de faire de cette infrastructure un hub régional compétitif.

Quête de performance à l’échelle régionale 

Le Directeur du PAD, dans son allocution, a insisté sur l’urgence d’adapter le port aux mutations du commerce mondial, caractérisées par la « concurrence accrue » des ports des pays voisins et la nécessité de « modernisation systémique ». Il a rappelé que « 95 % du commerce extérieur sénégalais transite par le port », mais souligne un déséquilibre structurel :« 80 % des flux sont dédiés aux importations contre moins de 20% aux exportations ». Pour pallier ces obstacles, le plan mise sur des infrastructures comme le futur port multifonction de Ndayane, des corridors logistiques performants et une digitalisation adaptée avec un « guichet unique portuaire électronique » pour rendre fluides les opérations.

Alignement avec les politiques nationales et sous-régionales 

Le Directeur de cabinet du ministre des pêches, Dr Mamadou Goudiaby a salué une initiative qui selon lui est « en parfaite cohérence avec l’agenda de transformation Sénégal 2050 » tout en relevant des défis persistants : « Le corridor Dakar-Bamako est entravé par des lourdeurs administratives et la concurrence des ports ivoiriens ou mauritaniens ». Il a appelé à une mutualisation des moyens pour exploiter le potentiel économique du secteur tout en soulignant l’importance de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF). Il affirme : « Un marché unique de 1,3 milliard de personnes représentent une opportunité inédite pour le commerce maritime africain ».

Dr Mamadou Goudiaby : Directeur de cabinet du Minsitre des Pêches, des Infrastructures Maritimes & Portuaires

Innovation et durabilité 

Mouhammadou Ngouda Mboup, PCA du PAD, a insisté sur la nécessité d’intégrer les technologies émergentes comme l’intelligence artificielle et de répondre aux enjeux environnementaux. « Le port moderne doit adopter des pratiques respectueuses de l’environnement, notamment via une gestion optimisée des déchets », affirme-t-il. C’est dans ce sens qu’il a exhortés également les parties prenantes à une « participation efficace », rappelant que les ports africains ne représentent que 3% du commerce maritime mondial.

Mouhammadou Ngouda Mboup : PCA du PAD

Les interventions ont essentiellement porté sur l’aspect inclusif du projet. Il sera mené par des comités techniques qui vont travailler en étroite collaboration pour produire un plan à la hauteur des ambitions des autorités portuaires.

Waly Diouf Bodian a résumé cette ambition : « Positionner le Sénégal au cœur des chaînes de valeur mondiales grâce à un système portuaire intégrateur ». Avec des chantiers comme l’extension de Ndayane et la création de ports secs, le PAD aspire à devenir un pivot logistique pour l’Afrique de l’Ouest, tout en rééquilibrant la balance commerciale nationale. La réussite de ce repositionnement dépendra, selon Ngouda Mboup, d’une « cohérence sans égale entre vision nationale et actions portuaires ».

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