Inclus dans le programme gouvernemental Plan Sénégal émergent (PSE), le projet d’autoroute qui reliera Dakar à Saint-Louis, passant par Tivaouane est, en dehors de ses avantages pour l’économie nationale, une infrastructure d’intégration régionale.
La Banque africaine de développement (BAD) a, au cours de la réunion de son Conseil d’administration tenue le 30 novembre, approuvé un financement de 166,36 millions d’euros en faveur du Sénégal pour la construction de l’autoroute Dakar-Tivaouane-Saint Louis.
Le financement est constitué de 119,69 millions d’euros provenant de la BAD elle-même, et de 46,67 millions d’euros du Fonds pour la croissance de l’Afrique, une facilité parrainée par la Banque populaire de Chine.
L’autoroute baptisée « La côtière », s’étend sur 200 km et permet de relier Dakar, la capitale sénégalaise, aux régions septentrionales qui sont les greniers du pays, notamment en riziculture, et dont les potentiels miniers et touristiques sont importants. Selon la BAD, elle sera construite en double voie avec la possibilité de la transformer en 3-voies.
Le projet intègre aussi la construction de 8 échangeurs et 113 passages pour piétons (dont 82 passages souterrains et 31 passages supérieurs), 50 km de routes secondaires et 8 km de routes internes avec éclairage public solaire.
Cette autoroute constitue par ailleurs un chaînon important des corridors transafricains Tanger-Nouakchott, Dakar-Lagos-Alger et Nouakchott-Dakar, pour lesquels des extensions sont prévues vers Madrid en Espagne.
Au-delà de la valorisation du potentiel des régions du Nord, le projet permettra d’après le rapport de la BAD, de réduire de 60% le temps de trajet vers les grandes villes du littoral septentrional, et de 80% les coûts d’exploitation des véhicules.
Agence Ecofin
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