Le Sénégal vient de bénéficier d’un prêt de 161,62 millions d’euros du Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement. Un financement destiné à la mise en œuvre de la phase I du Programme de désenclavement des zones agricoles et minières (PDZAM-1) du nord du pays.

La répartition du prêt est définie ainsi : 117,62 millions d’euros proviendront de la Banque africaine de développement et 44 millions d’euros de l’Africa Growing Together Fund (AGTF), un fonds créé conjointement par la Banque africaine de développement et la Banque populaire de Chine.

Les travaux concernent la construction de 483 kilomètres de routes sur plusieurs sections : Kidira-Bakel (65 km), Boucle du riz (172,44 km), Louga-Keur Momar Sarr-Richard Toll (116,27 km), Orofondé-Matam dans le Dandé Mayo Nord (104,23 km) et 25 km de la RN2 entre Thiès et Kébémer. Les régions de Thiès, Tambacounda, Saint-Louis, Louga et Matam ainsi que Tivaouane, Dagana, Bakel, Kébémer, Kanel vont bénéficier du projet.

Plusieurs tronçons font partie du corridor routier transafricain entre Nouakchott et Dakar. Certains ont des vocations nationales de désenclavement.

La réalisation des aménagements intégrés est également inclue dans le programme. Ils sont constitués de voiries et de pistes rurales, d’infrastructures socioéconomiques et marchandes, des appuis aux groupements de femmes et de jeunes, notamment pour la transformation des productions agricoles.

Le projet devrait  contribuer à la mise en valeur et à la transformation des potentialités économiques des régions du nord du Sénégal par la réduction des coûts de transport.

La production rizicole et minière devrait ainsi augmenter grâce à la hausse du trafic, la réduction des coûts généralisés du transport et la résilience climatique des infrastructures routières.

Toutefois, le programme permettra de soutenir la construction d’un poste de pesage, contribuer à l’amélioration de la sécurité routière et celle de l’employabilité des jeunes à travers les chantiers-écoles dans les secteurs du BTP (bâtiment et travaux publics) et de l’agriculture.

Il faut préciser que la zone d’intervention du programme abrite une population estimée à 2,9 millions d’habitants en 2019, constituée pour moitié de femmes.