En prélude des états généraux des transports publics prévus au mois de novembre prochain, un second séminaire regroupant l’ensemble des acteurs du transport se tient à Diamniadio à Dakar. Présent lors du lancement des travaux, le ministre Malick Ndiaye a déclaré  que « l’objectif est d’échanger avec les transporteurs sur l’avenir des transports publics au Sénégal, de mieux comprendre leurs inquiétudes et difficultés, de connaître davantage leurs aspirations et projets et d’y apporter la contribution de l’État ».

Après une première rencontre d’échanges qui s’est tenue au mois de juillet 2024, le ministère des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens se réunit à nouveau avec l’ensemble des structures de l’État directement en charge du secteur des transports, les partenaires socioprofessionnels et toutes les parties prenantes.

Selon les propos du ministre sénégalais des infrastructures et des transports terrestres et aériens El Malick NDIAYE qui a présidé le lancement des travaux « ce séminaire permettra de recueillir toutes les idées pertinentes, les recommandations issues de leurs expériences, pratiques et connaissances du secteur qui pourront alimenter les Tdrs finaux des EGTP (États généraux des Transports publics »).

Se réjouissant de la présence et de l’implications de tous les acteurs du transport (terrestre, maritime, aérien, ferroviaire), il estime que cette rencontre permet de faire un état des lieux des points de divergence qui nécessiteront de plus amples discussions élargies lors des sessions finales des EGTP de septembre 2024.

« Une démarche inclusive » a noté le ministre en phase avec la démarche de l’État du Sénégal qui s’est engagé à impliquer tous les acteurs dans sa dynamique d’apporter des solutions efficaces et durables dans le secteur du transport qui est en pleine mutation et confronté à d’énormes défis.

Les débats durant ce deuxième séminaire de préparation des états généraux des transports publics porteront sur les préoccupations légales, règlementaires, sociales, financières et opérationnelles qu’ont les différents acteurs conviés des sous-secteurs routiers, ferroviaires, aériens et maritimes.

Le rapport de ces échanges avec les acteurs socioprofessionnels sera déterminant en vue de recueillir leurs compréhensions des enjeux, défis et difficultés actuelles du secteur des transports, mais aussi recueillir leurs propositions de solutions pour, d’une part, alimenter les termes de référence (Tdr) finaux des EGTP, d’autre part, fixer les conditions de discussions inclusives et fructueuses pour une bonne réussite des EGTP (États généraux des Transports publics) qui sont très attendus.

Le secrétaire général de l’Union des routiers du Sénégal, (URS), Gora Khouma qui prend part aux échanges avec ses collaborateurs, salue la tenue de ces ateliers préparatoires des états généraux des transports publics tout en exprimant ses inquiétudes notamment avec la recrudescence des accidents.

Le syndicaliste estime que la démarche de l’État est bonne parce que « conscient de la situation, il veut réunir les acteurs autour d’une table pour échanger et trouver des solutions ». « Avec la recrudescence des accidents mortels tous les moyens sont bons pour arrêter l’hémorragie, nous partageons notre expertise pour tirer ce secteur, gravement malade depuis longtemps, de sa cette situation » a précisé M Khouma.

Il ajoute que « l’État doit prendre en charge les problèmes du transport en élargissant, par exemple ‘’les routes qui, pour la plupart, datent de 1961 ». « Il faut que les routes soient aux normes, de même qu’il faut revoir le système de délivrance des permis de conduire » a-t-il conclu M. Khouma.

Youssouf  B H SANE