Royal Air Maroc réactive sa liaison aérienne avec Pékin après plusieurs années de suspension, en misant sur le transport de fret pour renforcer sa position sur les marchés asiatiques. Une manœuvre qui souligne l’importance croissante du cargo dans la relance des réseaux aériens post-pandémie.
Royal Air Maroc (RAM) a officiellement relancé ses vols vers Pékin en juin 2024, rétablissant une connexion clé entre l’Afrique et l’Asie après une interruption de plusieurs années.
Cette décision s’inscrit dans une stratégie visant à capitaliser sur la demande croissante de fret aérien, notamment pour les produits high-tech, pharmaceutiques et agroalimentaires, tout en répondant à la reprise progressive du trafic passagers.
Le cargo constitue le pilier de cette relance, avec des appareils Boeing 787-9 exploités pour leur capacité à transporter jusqu’à 20 tonnes de fret par vol.
La compagnie marocaine mise sur les échanges commerciaux sino-marocains et africains, boostés par des accords économiques récents, pour justifier trois rotations hebdomadaires. Une partie du fret transitera également via Casablanca, hub de RAM, vers l’Europe et l’Amérique.
Pour maximiser son impact, RAM collabore avec des logisticiens locaux et internationaux, dont China Airlines et des transitaires spécialisés, afin d’optimiser le remplissage des soutes.
Cette approche partenariale permet de répondre à la volatilité des marchés tout en sécurisant des contrats de longue durée, essentiels pour rentabiliser la ligne dans un contexte de concurrence asiatique et moyen-orientale.
Au-delà de l’enjeu économique, cette relance illustre la mutation des compagnies aériennes vers des modèles hybrides (passagers + fret), surtout sur les long-courriers.
Alors que le fret aérien représente près de 30 % des revenus de RAM, cette liaison pourrait servir de test pour d’autres réouvertures de lignes, en Afrique ou en Asie, confirmant le rôle central du cargo dans la résilience du secteur aérien.
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