Vieux de plusieurs années, le projet d’interconnexion ferroviaire entre l’Égypte et le Soudan voit enfin son étude de faisabilité se profiler. S’il se concrétise, il devrait faciliter les échanges commerciaux bilatéraux et donner un coup de boost à la mobilité sous-régionale.

Une commission mixte République du Soudan – Égypte a débuté des travaux préliminaires pour l’étude de faisabilité du réseau ferroviaire transnational prévu pour relier les 2 pays.

L’information révélée par le ministère égyptien des Transports mentionne que ces travaux incluent le consulting pour le tracé qui devrait aller d’Abu Simbel (extrême sud de l’Égypte) à Abu Hamad (Nord-Est du Soudan), en passant par la vallée de Halfa.

Cette étape est possiblement une avancée vers la concrétisation de ce projet annoncé depuis des années et porté par le Fonds koweïtien pour le développement économique arabe (KFAED) qui finance par ailleurs l’étude de faisabilité à hauteur de 750 mille dinars koweïtiens (environ 2,4 millions USD).

Le chemin de fer d’un linéaire de plus de 900 km, devrait s’imbriquer à plusieurs tronçons routiers et relier des ports maritimes et fluviaux pour améliorer la mobilité et intensifier les échanges commerciaux.

Ce réseau fait partie d’un mégaprojet de corridors ferroviaires et routiers baptisé « Route Le Caire – Cape Town » et devant permettre de connecter l’Afrique du Nord et l’Afrique australe. Le réseau routier devrait traverser 9 pays, à savoir l’Égypte, le Soudan, le Kenya, l’Éthiopie, la Tanzanie, la Zambie, le Zimbabwe, le Gabon et l’Afrique du Sud.

L’Égypte et le Soudan entretiennent des relations commerciales historiques. En 2022, la valeur des échanges commerciaux s’est établie à 1,4 milliard USD, selon l’Agence centrale pour la mobilisation publique et les statistiques (CAPMAS) du pays aux pyramides.

En général, l’Égypte vend au Soudan du blé, des produits alimentaires, des produits plastiques et chimiques, alors que le Soudan lui vend du coton et de la viande.

Henoc Dossa Edité par : Feriol Bewa