Face à la sérieuse urgence économique et environnementale, France Supply Chain et CitWell proposent des pistes pour aider les entreprises à passer vers une supply chain circulaire. Ce guide de 6 points propose des solutions pour prolonger la durée de vie des ressources, diminuer l’impact environnemental afin d’allier performance économique et responsabilité environnementale.
Considérant qu’environ 67% des entreprises envisagent de rehausser leur investissement en circularité d’ici à trois ans, France Supply Chain (450 entreprises) et Citwell (cabinet de conseil en transformation des opérations et de la supply chain) a jugé utile de proposer un guide qui repose essentiellement sur des pratiques telles que la fonctionnalité, la réparation, le reconditionnement et le recyclage.
Modèle et partage de la valeur basée sur l’usage : Au-delà de la première utilisation, l’économie circulaire redéfinit la valeur des produits. L’objectif, pour les utilisateurs, est de tirer le meilleur parti des produits. Cela passe par le partage, la maintenance proactive et l’allongement de la durée de vie des objets. En guise d’exemple, des systèmes comme Velib’ permettent un usage optimal avec certains vélos utilisés jusqu’à 19 fois par jour, pour favoriser une consommation plus efficace.
Dimensionnement de la multi-localité : La mise en place d’une économie circulaire nécessite une analyse approfondie des critères tels que la typologie de la circularité (location, répartition, etc.), les volumes, les marchés cibles et les territoires. Ces aspects permettent le dimensionnement des capacités requises (production, rénovation, stockage, distribution).
La nature des produits va définir la décision de centraliser ou de décentraliser les opérations. L’identification des seuils de rentabilité est cruciale pour déterminer les localisations les plus pertinentes.
Pilotage de la circularité : Le pilotage d’une Supply Chain circulaire exige de nouveaux indicateurs axés sur l’intensité d’usage (nombre de cycles, taux de retour, qualité des retours, coût de remise à niveau, taille du gisement des ressources et indicateurs). À travers ces indicateurs, on peut évaluer l’efficience des flux circulaires et leur viabilité, tout en intégrant des paramètres environnementaux et économiques.
Prévisions et charges : Gérer une Supply Chain implique des outils de planification adaptés (S&OP, PDP) pour intégrer des flux multidirectionnels et les incertitudes liées aux retours de produits. Ces nouveaux éléments incluent la prévision du gisement des retours, la gestion des capacités (machines, compétences) et la projection des stocks usagés ou reconditionnés. Ces éléments ont un coût significatif sur les coûts et la logistique.
Gestion opérationnelle, amélioration continue et data : La circularité repose sur une traçabilité sérieuse pour optimiser les flux et maximiser la rentabilité. Suivre précisément le coût de la durée de vie d’un produit permet d’ajuster les stratégies et les boucles. Un suivi qui passe par l’octroi d’un identifiant à chaque produit afin de fournir des données clés sur l’utilisation, le reconditionnement et les pannes. Certains modèles disposent même d’un suivi à distance pour collecter des informations en temps réel.
Organisation : Mettre en place une organisation dédiée à la gestion de la Supply Chain circulaire est primordiale. Cette structure doit avoir une flexibilité pour la gestion des outils, du processus et des rituels spécifiques à la circularité.
La coordination entre les différentes parties prenantes se révèle d’une grande importance, surtout quand les activités sont mutualisées entre les circuits linéaires et circulaires. À petite et à grande échelle, la multi-localité est également un facteur clé pour optimiser les opérations.
La mutualisation des compétences entre les activités circulaires et linéaires se pose. Bien que les équipes circulaires soient souvent issues des équipes linéaires, elles appartiennent généralement à une entité dédiée pour gérer des objectifs et des outils spécifiques.
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