Une méga-raffinerie construite au Nigeria par le milliardaire Aliko Dangote a reçu ses premiers barils de pétrole brut, « étape importante » d’un projet qui a connu des retards et qui ambitionne de répondre entièrement aux besoins en carburant du pays, a annoncé la compagnie samedi.
Depuis vendredi, un million de barils en provenance du champ pétrolier offshore d’Agbami, au large du delta du Niger, ont été déchargés par bateau à la raffinerie située dans la zone franche de Lekki, à l’est de Lagos, la capitale économique.
« C’est une étape importante », a déclaré Aliko Dangote, qui a fondé la Dangote Petroleum Refinery, dans un communiqué publié samedi, en ajoutant que «la prochaine grande étape sera de mettre nos produits sur le marché nigérian ».
Initialement prévu pour « fin juillet, début août », le raffinage du pétrole doit permettre au Nigeria d’en finir avec les fréquentes pénuries de carburant, mais également d’augmenter la qualité du carburant en circulation.
Le Nigeria (215 millions d’habitants) est l’un des plus gros producteurs de pétrole en Afrique, mais il importe la quasi-totalité de son carburant en raison de la défaillance de ses raffineries d’Etat. Et les pénuries de carburant empoisonnent le quotidien de ses habitants.
Lancé en 2013, le projet industriel de plus de 18,5 milliards de dollars (le double du coût initial) est «la plus grande raffinerie à train unique du monde », selon le groupe Dangote, et devrait, à plein régime, avoir la plus grande capacité de raffinage de brut sur le continent africain.
L’installation est censée raffiner 350.000 barils par jour dans un premier temps, puis 650.000 une fois pleinement opérationnelle, et produire du diesel, du carburant pour avions et voitures, ainsi que du gaz de pétrole liquéfié.
Elle devrait recevoir 5 autres millions de barils dans les semaines à venir. Le site industriel a été construit à côté du nouveau port en eau profonde de Lekki qui doit permettre de désengorger le port de Lagos, mais aussi d’exporter une partie du pétrole raffiné de Dangote vers d’autres pays africains.
Selon M. Dangote, à terme, «au moins 40% de la capacité de la raffinerie sera disponible pour l’exportation, ce qui devrait entraîner pour le pays d’importantes entrées de devises ».
Le360 Afrique (avec AFP)
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