Au-delà de la pression sur les ports de Lagos, la congestion portuaire constitue un goulot d’étranglement pour le trafic routier de la mégapole économique du Nigeria. Un début de solution s’annonce avec le démarrage prochain des opérations commerciales du complexe portuaire de Lekki.

China Harbour Engineering LFTZ Enterprise (CHELE), filiale de China Harbour Engineering Company (CHEC), a achevé et livré le chantier du nouveau port en eau profonde de Lekki au groupe Tolaram, détenteur de 70% dans Lekki Port LFTZ Enterprise (LPLE). Tolaram et CHEC géreront l’infrastructure sur 45 ans en partenariat avec l’État de Lagos, le gouvernement fédéral et CHEC.

« Ce fut un long voyage en plusieurs étapes. Depuis l’époque où Tolaram cherchait à développer un port en eau profonde au profit de la zone franche de Lagos, jusqu’à l’obtention d’une concession de l’autorité portuaire nigériane pour un partenariat public-privé unique, en passant par l’obtention d’un prêt de la Banque de développement de Chine, l’injection de capitaux propres d’un montant de 221 millions USD par CHEC et le début de la construction au milieu d’une pandémie mondiale sans précédent », a déclaré Biodun Dabiri, président du conseil d’administration du port.

Le chantier démarré en mars 2018, a coûté 1,5 milliard USD. Sa mise en service est annoncée pour novembre 2022. La plateforme dotée d’une capacité de 2,5 millions EVP par an est construite sur une superficie de 218 ha et peut accueillir des navires à fort tonnage chargeant jusqu’à 18 000 EVP. Une phase d’extension est prévue pour le projet, qui couvrira une superficie de 1 275 ha.

Ce projet portuaire a été initié pour absorber une partie du trafic des ports de Lagos, d’Apapa et de Tin Can Island, afin de réduire la forte congestion qui y prévaut et qui se répercute sur le réseau routier.

Henoc Dossa