Nestlé va supprimer 16000 emplois dans le monde, dont 4000 dans la supply chain
Par Ibrahima DIALLO
23 octobre 2025 / 12:39

Le groupe suisse engage une restructuration majeure pour accélérer son programme d’économies « Fuel for Growth ». Les activités de production et de logistique sont directement concernées, dans un contexte de baisse du chiffre d’affaires et de mutation industrielle.

Le géant de l’agroalimentaire Nestlé a annoncé le 16 octobre 2025 un plan mondial de suppression de 16.000 postes d’ici fin 2027, dans le cadre de l’accélération de son programme d’économies « Fuel for Growth ». Sur ce total, 4.000 emplois concernent la production et la chaîne d’approvisionnement, les 12.000 autres touchant des fonctions administratives et managériales.

Objectif : économiser 3 milliards de francs suisses (environ 3,24 milliards d’euros) et renforcer la compétitivité du groupe dans un environnement de plus en plus tendu.

Selon Philipp Navratil, nouveau PDG depuis septembre, ces décisions « difficiles mais nécessaires » visent à adapter l’entreprise à un marché mondial marqué par la volatilité des coûts et les défis logistiques.

Le dirigeant veut simplifier les opérations industrielles et renforcer la productivité de la supply chain, un secteur clé pour un groupe qui emploie 277.000 personnes à travers plus de 180 pays.

Cette restructuration intervient alors que Nestlé enregistre un recul de 1,9 % de son chiffre d’affaires sur les neuf premiers mois de 2025, à 65,9 milliards de francs suisses, malgré une croissance organique de 3,3 %.

Au-delà des chiffres, le plan traduit une volonté de recentrage stratégique. Nestlé souhaite accélérer l’automatisation de ses usines, digitaliser ses flux logistiques et rationaliser ses réseaux de distribution. En France, où le groupe a déjà réduit ses effectifs commerciaux de 30 % depuis 2024, ces coupes devraient également toucher certaines activités industrielles et de transport.

Pour le secteur mondial de la supply chain, cette restructuration illustre une tendance lourde : la pression croissante pour gagner en efficacité opérationnelle tout en absorbant la hausse des coûts énergétiques et les tensions sur les chaînes d’approvisionnement.

Nestlé, qui a longtemps incarné la stabilité du modèle industriel européen, entre ainsi dans une nouvelle phase où la compétitivité passera par la flexibilité, la technologie et la maîtrise des coûts.

Auteur : La Rédaction 

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