Selon les calculs de Reuters, les perturbations de l’approvisionnement mondial en pétrole avoisinent les 5 à 6 millions de barils par jour (bpj). Les sanctions, les conflits et les défaillances des infrastructures impactent l’offre alors que la demande se redresse, proche d’un record historique.
l’Agence internationale de l’énergie a récemment déclaré que le marché pétrolier devrait connaître un manquement d’approvisionnement de 700 000 bpj au deuxième trimestre, car les sanctions occidentales contre Moscou et la réticence des acheteurs peuvent causer une baisse de l’offre de pétrole russe de 3 millions de bpj à partir d’avril.
Les traders ont mis en garde que les marchés de l’énergie auraient du mal à absorber la perte potentielle d’environ 2 millions de bpj de pétrole en provenance de Russie, car il y avait peu de capacité de réserve avant même que la Russie ne lance son invasion le 24 février.
Transneft, l’opérateur du système d’oléoducs de la Russie, a imposé des plafonds sur la prise de pétrole car les stockages domestiques se remplissent rapidement.
Le Kazakhstan devra diminuer sa production de pétrole de 320 000 bpj, soit un cinquième de sa production totale, après les dégâts causés par la tempête aux points d’amarrage utilisés pour exporter le brut du Consortium des pipelines de la mer Caspienne (CPC).
À cet effet, bon nombre de membres du groupe OPEP+, principalement des producteurs d’Afrique de l’Ouest, ont eu du mal à produire au niveau de leur quota car ils sont confrontés à une perte de capacité de production due au sabotage et au sous-investissement.
Le groupe a réalisé une production d’environ 1,1 million de bpj en dessous de ses objectifs convenus en février, l’écart se creusant par rapport à 0,97 million de bpj en janvier.
La production pétrolière Libyenne, qui s’élève actuellement à environ 1,3 million de bpj, est bien en dessous des 1,6 million de bpj atteints avant la guerre civile qui a éclaté en 2011.
Une panne survenue au début du mois a entraîné une perte temporaire de plus de 300 000 bpj de production. L’Iran quant à lui pompe environ 2,6 millions de bpj, soit quelque 1,2 million de bpj de moins qu’en 2018, lorsque l’ancien président américain Donald Trump a retiré les États-Unis de l’accord nucléaire de 2015 et réimposé des sanctions. Les parties ont toutefois cherché à relancer l’accord qui pourrait conduire à une hausse de la production.
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