L’ambition de Invest in Africa est d’atteindre l’objectif de 50 % de contenu local d’ici à 2030 et contribuer également à floraison de champions nationaux dans l’avènement et l’exploitation prochaine du pétrole et du gaz dont d’importantes quantités ont été découvertes au Sénégal.
La Banque africaine de développement (Bad) avait octroyé à Invest in Africa (Iia) une subvention d’un million de dollars sur le Fonds d’assistance du secteur privé africain (Fapa). L’objectif était de raffermir les partenariats d’affaires pour les Petites et moyennes entreprises (Pme).
Le projet évalué globalement 3,463 millions de dollars, a pris forme avec le lancement effectif en mode virtuel, du Business Linkage Program (Blp).
D’ailleurs, Mamadou Diop, le chef du projet a précisé d’emblée que « le secteur pétrolier et gazier offre de belles opportunités à notre pays. Il y a une nécessité d’accompagner les entreprises locales, pour qu’elles soient à niveau afin de pouvoir décrocher des marchés au Sénégal, voire dans la sous-région. Le contenu local, initié en 2019, vise justement à renforcer la capacité de ces entreprises ».
Dans un large plaidoyer, M. Diop a également insisté sur la nécessité d’être à niveau pour les entreprises locales, dans un secteur très exigeant.
Un « minimum requis » selon lui est exigé des entreprises opérant dans le secteur du pétrole et gaz, « de l’aval à l’amont en passant par la production ». Il est annoncé aussi que la phase pratique du projet devra consacrer l’accompagnement de 120 entreprises nationales.
Le chef du projet explique à cet effet que « cette sélection et identification va cibler, dans un premier temps, entre 150 et 170 entreprises locales qui devront participer au programme. Nous prendrons 120 d’entre-elles pour une formation aux critères de base avant d’en retenir 80 qui seront accompagnées du début à la fin ».
La volonté de parvenir à des « champions nationaux » se paiera au prix d’une formation ciblée de qualité et de certifications. Déjà les critères de sélection des entreprises sont très relevés, avec une exigence d’un chiffre d’affaires de 250 000 dollars pour 70 % des entreprises et 100 000 dollars pour les 30 %, engendrant, du coup, des risques.
En contrepartie le projet permettrait un accès aux financements pour les Pme « souvent dans l’incapacité de fournir les informations financières nécessaires ».
Les compagnies qui évoluent dans le secteur du pétrole et du gaz payent entre 45 et 90 jours après exécution des travaux, a renseigné M. Diop. D’où la nécessité pour les entreprises nationales de disposer, selon lui, de ressources financières solides.
Les différentes formations devront démarrer au mois d’octobre prochain, après le recrutement des cabinets de formation. Déjà que Iia a établi des conventions avec des structures comme l’INPG, l’Adpme, le Bureau de mise à niveau, Veritas, Sgs…
Rokhaya Traoré, socio-économiste supérieure du Bureau pays de la Bad, n’a pas caché son enthousiasme durant le lancement du projet indiquant qu’il sera suivi, dans la même journée, par des séances de formation de l’équipe du projet pour les décaissements, la gestion financière, etc.
Rappelant que son organisation va investir dans d’autres secteurs notamment celui des mines Ibrahima Fall, le Country manager d’Invest in Africa explique que la « vision du contenu local doit traduire l’engagement de tout un secteur (privé local) et la participation aux grands secteurs de l’économie ».
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